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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 06:40

4592542541_3466eede8c_o.jpgCouverture de l'Actualité Poitou-Charentes


Chères amies, chers amis,

La lourdeur de l'actualité, la crise financière européenne, la marée noire sur les côtes américaines, la politique de rigueur annoncée par le gouvernement, le grave recul du Grenelle de l'environnement, les menaces sur les retraites et bien d'autres sujets graves d'inquiétudes et de colère vont sans doute rejeter au second plan ce qu'il faudrait activement commémorer en ce 10 mai 2010 : non pas seulement l'élection de François Mitterrand en 1981, ce jour d'espoir si cher à notre coeur, mais la « journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions ». Je voudrais toutefois vous en parler un peu car c'est un jour important et une page de notre histoire.

Cette date a été choisie car c'est le 10 mai 2001 que fut définitivement adoptée par le Parlement la loi proposée par Christiane Taubira, députée de la Guyane, et soutenue par la gauche, reconnaissant la traite et l'esclavage pour ce qu'ils furent : un crime contre l'humanité.

La République, ce jour-là, assuma avec lucidité un passé constitutif de notre histoire commune et décida de rendre hommage à ceux, noirs et blancs, esclaves et abolitionnistes, qui se dressèrent contre « l'infâme commerce ».

La France, ce jour-là, fut digne de ses valeurs.

Loin, très loin de ceux qui, sous prétexte de pourfendre je ne sais quelle repentance imaginaire, la voudrait amnésique, oublieuse de ses combats fondateurs, frileusement crispée sur une identité au rabais.

A l'opposé de ceux qui tentèrent, en 2005, de donner force de loi aux « bienfaits de la colonisation » et de ces 40 députés UMP qui, à la veille du 10 mai 2006, voulaient empêcher que, conformément à l'article 2 de la loi de 2001, les programmes scolaires et de recherche accordent à la traite et à l'esclavage la place qu'ils méritent.

Je l'ai dit souvent car je le crois profondément : notre pays s'honore d'avoir été le premier à caractériser clairement l'esclavage non pas comme un crime inhumain mais comme crime contre l'humanité. La France a tout à perdre d'une lecture révisionniste de son passé et tout à gagner d'une histoire partagée qui l'arme pour les combats d'aujourd'hui et de demain.

Je me souviens d'en avoir parlé avec Aimé Césaire, à Fort de France, lui qui affirmait en 1982 à la tribune de l'Assemblée nationale, combien il est important pour tous les Français « de se rappeler que le combat, le séculaire combat pour la liberté, l'égalité et la fraternité, n'est jamais entièrement gagné et que c'est tous les jours qu'il vaut la peine d'être livré ».

Il rendit à cette occasion un bel hommage à Victor Schoelcher, artisan majeur de l'abolition définitive de l'esclavage en 1848, soulignant que le même mouvement l'avait porté, sa vie durant, à vouloir l'émancipation des esclaves et celle des ouvriers « victimes désignées d'un capitalisme sauvage ».

Mais nous voulons aussi, ajoutait Césaire, que soit célébré le souvenir de ceux qui ne se résignèrent jamais et se levèrent périodiquement contre l'asservissement esclavagiste.

 

Ségolène Royal et Aimé Césaire

Ségolène Royal en compagnie d'Aimé Césaire en 2007

En ce 10 mai 2010, souvenons-nous qu'ils étaient nos frères et nos soeurs ces esclaves déportés d'Afrique qui, par tous les moyens, résistèrent à leur déshumanisation et à leur marchandisation. Ces hommes et ces femmes qui se jetèrent à la mer durant la traversée des bateaux négriers, Ces « marrons » qui s'évadèrent des plantations pour vivre libres. Ces esclaves révoltés qui s'emparèrent des idéaux de 1789 et anticipèrent la première abolition de 1794.

Et aussi Louis Delgrès et les siens, dressés en 1802 contre le rétablissement par Bonaparte de l'esclavage en Guadeloupe. Dans la belle Proclamation de Basse Terre publiée le 10 mai 1802, Delgrès en appelle « à l'univers entier »et rappelle à ceux qui trahissent la République que « la résistance à l'oppression est un droit naturel ». Encerclés par les troupes venues les remettre dans les fers, ils choisirent la mort plutôt que la servitude.

A leurs côtés, des femmes. Parmi elles, la Mûlatresse Solitude, exécutée après la naissance de son enfant, et Marthe-Rose, blessée au combat, qu'on conduisit à la mort sur un brancard.

La répression de cette insurrection républicaine fut sanglante.

Il fallut bien des luttes encore et le développement du mouvement abolitionniste pour que la République issue de la Révolution de 1848 abolisse définitivement l'esclavage.

Si j'évoque la mémoire des résistants d'alors, c'est pour rappeler que l'abolition ne fut pas un cadeau octroyé mais une conquête, fruit d'une double lutte menée, dans les outre-mers et dans l'Hexagone, par les esclaves eux-mêmes et par les ennemis de l'esclavage.

Nous savons qu'après la fin de l'esclavage vinrent d'autres formes de domination : le travail forcé, la citoyenneté inachevée car prise dans le carcan colonial, les espoirs déçus de la départementalisation outre-mer et, de nos jours encore, ces discriminations qui défigurent la République.

Mais il ne faut pas, comme le disait sagement Césaire, demander « aux hommes du siècle dernier de résoudre des problèmes qui ne se posaient pas encore à eux ». Ils firent, en leur temps, les choix courageux qui permirent à l'émancipation d'aller de l'avant. D'autres, ensuite, prirent le relais. A nous, aujourd'hui, d'approfondir le chemin qu'ils ont ouvert.

Voilà pourquoi il est important de garder vive la mémoire d'un crime dont Frantz Fanon, dans « Peau noire, masques blancs » a admirablement décrit les ravages sur ses victimes et sur ses auteurs : « Le malheur de l'homme de couleur est d'avoir été esclavagisé. Le malheur et l'inhumanité du Blanc sont d'avoir tué l'homme quelque part ». Il disait aussi : « je ne suis pas esclave de l'esclavage qui déshumanisa mes pères » car « moi, l'homme de couleur, je ne veux qu'une chose : que jamais l'instrument ne domine l'homme. Que cesse à jamais l'asservissement de l'homme par l'homme ».

Voilà pourquoi il est important de transmettre aux jeunes générations les repères solides d'un récit partagé et citoyen qui ne gomme pas les blessures profondes laissées par quatre siècles de traite et d'esclavage mais rende, dans le même temps, pleinement justice aux combattants et combattantes passés des droits humains et à la richesse actuelle d'une culture française forte de tous ses métissages. L'école et les programmes scolaires ont, ici, le premier rôle. Car il ne s'agit pas de concurrence des mémoires mais de valeurs universelles.

Voilà pourquoi, aussi, nous avons quelques raisons supplémentaires d'assumer à l'égard du peuple haïtien, si durement frappé par le terrible séisme de janvier dernier, un devoir de solidarité qui n'oublie pas la contribution apportée à l'histoire de l'humanité par ce pays qui se dressa, à l'appel de Toussaint Louverture, pour « déraciner l'arbre de l'esclavage » et où, comme l'écrit Césaire dans le Cahier d'un retour au pays natal, « la négritude se mit debout pour la première fois et dit qu'elle croyait à son humanité ».

En Poitou-Charentes et tout particulièrement à La Rochelle qui fut un grand port négrier, le 10 mai est un moment fort où l'on peut prendre la mesure du rôle que joua le système esclavagiste dans l'économie du territoire et l'édification des fortunes locales des armateurs et des industriel du sucre. Durant sept mois, de mars à septembre 2010, des débats, des conférences, des expositions, des publications permettent aux habitants de la région de s'approprier cette histoire et aux scientifiques de faire un bilan des connaissances disponibles tout en promouvant de nouvelles recherches.

Ce capitalisme négrier dont la région porte l'empreinte eut ses dissidents : au 18ème siècle, Léon-Robert de l'Astran, humaniste et savant naturaliste mais également fils d'un armateur rochellais qui s'adonnait à la traité, refusa que les bateaux qu'il héritait de son père continuent de servir un trafic qu'il réprouvait.

En ce 10 mai 2010, je tiens à faire le lien entre ces deux émancipations que furent, à plus d'un siècle de distance, l'abolition définitive de l'esclavage et les indépendances africaines dont on célèbre cette année le cinquantenaire.

Nous savons bien, et les Africains mieux que nous, que ces affranchissements de la tutelle coloniale française n'ont, comme le pressentait lucidement Frantz Fanon, pas exaucé toutes les espérances de ceux qui combattirent pour la libération de leur pays. D'autres sujétions prirent le relais. Economiques, politiques et sociales. Le Nord, en général, et la France, en particulier, en portent une part de responsabilité. Ce ne fut pas la fin de l'histoire mais le commencement d'une autre et, avec elle, d'autres combats.

Mais je n'ai pas, vous le savez, de l'Afrique une vision misérabiliste car je sais combien elle recèle de talents, d'énergies, d'intelligences, de solidarités pour tracer son propre chemin et construire, à égalité, ce monde nouveau dont nous ressentons l'urgence.

J'ai dit à Dakar, le 7 avril 2009, combien nos destins étaient liés, pour le pire, parfois, dont témoigne notre passé mais surtout pour le meilleur, à bâtir ensemble.

J'ai dit, à Dakar, que nous avions le devoir de poser des mots justes sur ce qui fut, un devoir de vérité. C'est pourquoi elles n'auraient jamais dû être prononcées au nom de la France, ces paroles humiliantes d'un Président aveugle à l'histoire de l'Afrique et à sa contribution de longue date à l'histoire du monde.

J'ai dit, à Dakar, ma conviction que ce siècle serait celui du continent africain.

La mondialisation esclavagiste a été défaite.

La mondialisation colonialiste a été défaite.

La mondialisation de la finance prédatrice le sera à son tour si nous en avons le courage, à commencer par celui d'aller contre les idées reçues, les modèles éculés et les égoïsmes dépassés.

Ségolène Royal

  

Quelques repères :

 


 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 17:50
29 avril 2010 - 13:57

1 . La crise grecque aurait-elle pu être évitée ?

Oui, à deux conditions

1° Une réforme du capitalisme financier qui sépare clairement les activités de prêt aux particuliers et aux entreprises des activités de placement spéculatif. Barack Obama l’a évoqué. Ségolène Royal l’avait préconisé dans son discours d'Athènes. En pratique, en dépit des proclamations de Nicolas Sarkozy, rien n’a été fait.

2° Un engagement de solidarité beaucoup plus net et plus rapide de la part des pays européens. Les hésitations allemandes n’ont rien arrangé. 2 . Que peuvent faire les Grecs ? Il faut se rappeler que Georges Papandreou hérite d’une situation catastrophiques léguée par la droite. Pour en sortir, il a déjà demandé aux Grecs d’énormes sacrifices. Son plan a été approuvé par la Commission européenne et par le FMI. Faut-il faire payer encore plus à la population les fautes des banques et du précédent gouvernement ?

3 . Y a t’il un risque de contagion ?

Oui, bien que la Grèce ne représente que 3 % du PIB de l’Europe. La note attribuée à la Grèce par l’agence Standard & Poor ’s, qui évalue pour les créanciers les risques qu’ils prennent en prêtant de l’argent, a été abaissée hier de trois crans. Immédiatement les taux d’intérêt pour les prêts à la Grèce ont flambé, alourdissant d’autant la charge pour ses finances publiques. Même chose pour le Portugal, dont la note a été abaissée de deux crans. Conséquence : chute des bourses européennes.

La spéculation s’attaque maintenant au Portugal, peut être à l’Espagne et à l’Irlande. L’Union européenne a prévu un sommet de crise pour le 10 mai. C’est trop tard ! Pourquoi le 10 mai ? Parce que c’est le lendemain du 9 mai, date des élections en Rhénanie-Westphalie, élections qui inquiètent beaucoup Angela Merkel, confrontée à la réaction égoïste d’une majorité d’allemands.

 4 . Que faire ?

Agir vite . On ne peut pas attendre le 10 mai. Faire prévaloir la solidarité sur les égoïsmes nationaux. Il n’est pas normal que les Etats européens prêtent à la Grèce, semble t’il à un taux supérieur à celui de l’argent qu’ils empruntent. L’Europe peut mourir des égoïsmes et du repli sur soi, si tentants en période de crise.


Ségolène Royal   j.Louis Bianco

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 07:17

Docteur Christian SADEK
Médecin généraliste
Les Prades
46250 CAZALS

Monsieur Nicolas SARKOZY
Président de la République Française
Cazals, le 08 Mars 2010

Monsieur le Président de la République,

Avec tout le respect que je vous dois dû à votre fonction, je me permets de vous adresser ce petit présent : un croc de boucher. Ce n'est pas pour y suspendre Monsieur Dominique de VILLEPIN et n'a rien à voir avec les balles de 9mm qui vous ont été adressées anonymement.
Moi, je vous dis qui je suis, et pourquoi je vous adresse cet objet.
En temps que médecin de campagne, je suis tous les jours au contact de la France « d'en- bas », des agriculteurs, des artisans, des professions libérales, des commerçants, des employés salariés qui doivent travailler toujours plus pour en fait gagner de moins en moins.
Je côtoie aussi des personnes au R.S.A. qui travaillent au noir, arrivent à toucher de nombreuses allocations diverses et variées et qui en fait ne payent pas d'impôts et s'en sortent beaucoup mieux que ceux qui sont au SMIC, et qui travaillent 7 H /jour, et bien mieux que de nos agriculteurs qui eux travaillent plus de 60 H/ semaine et 365 jours par an et qui parfois sont obligés de fréquenter les Restos du Coeur pour nourrir leurs enfants.

Et que dire de nos retraités qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
Tous les jours, je mesure la température de la population de notre canton et, je ne sais si c'est une conséquence du prétendu réchauffement climatique, mais la température monte, monte lentement mais sûrement et un jour cela va éclater…
Je pense que c'est comme le « big one » sur la faille de

 San Andréa : on sait que cela va arriver mais on ne connaît pas la date.

C'est ce que je perçois sur l

e canton de Cazals et aussi ce que je pressens dans les autres cantons de France.
Il serait dommage que notre Pays qui est au bord de la faillite, faillite en grande partie liée à l'incompétence et à la corruption de nos énarques, soit victime d'une troisième révolution qui achèverait de le ruiner.

Comme en 1789, la Révolution pourrait éclater pour une parole de trop : en 1789 ce serait Marie-Antoinette qui l'aurait prononcée « Ils n'ont plus de pain alors qu'ils mangent de la brioche ». L'ENA n'existait pas mais déjà nous avions une énarque qui ignorait comment se faisait le pain et la brioche : aucune réalité de la condition de vie des gens sur le terrain.
C'est peut être pour éviter cela que nos énarques et hommes politiques font de longs discours qui nous endorment et ne veulent plus rien dire : au moins cela évite de mettre le feux aux poudres et ils se sont fait plaisir en alignant des mots mais aucune idée.
Nous sommes en présence d'un Etat qui devient de plus en plus inquisiteur envers ses citoyens, de plus en plus répresseur envers les honnêtes gens, de plus en plus laxiste pour les voyous : auriez-vous peur des voyous Monsieur le Président?

Pourtant ce sont les honnêtes gens qui feront la prochaine révolution parce qu'ils en ont assez que 1789 ne serve à rien et qu'ils ne soient bons qu'à payer des impôts. Je pense, en tant que médecin, que la révolution c'est comme le vaccin : de temps en temps il faut des rappels. Il y a trop longtemps maintenant que le dernier rappel a été administré. Après le dépistage des délinquants à l'âge de 3 ans, la taxe carbone qui épargne les plus pollueurs (vos petits copains), les radars « pompes » à fric, qu'allez vous nous pondre : le rétablissement des lettres de cachet ? Pourvu que je n'en sois pas la première victime !

Vous êtes en train de nous faire une France à l'Américaine. Mais pas celle d'Obama ! Celle de Bush, marionnette de la C.I.A., des lobbies de l'industrie et de l'armement. Votre idole était G.W. Bush : cela « crevait les yeux. L'Europe géographique avait un pays à la botte des américains (l'Angleterre), maintenant elle en a deux. Lors de l'invasion en Irak, par les américains, je devrais dire par la C.I.A. et les industriels de l'armement et accessoirement G.W. Bush, 

Jacques CHIRAC a eu probablement la meilleure initiative de ses mandats : ne pas y aller. Sil n'en avait pas été ainsi, je pense que notre pays, qui compte 1/6 de musulmans explosait de l'intérieur. En médecine il y a un dicton qui dit « primum no nocere » - d'abord ne pas nuire- et il a su l'appliquer. Vous êtes, lentement mais sûrement, en train de transformer le pays en dictature car vous avez l'esprit d'un petit dictateur ; il existe une grande similitude entre vous et Napoléon III dit Le Petit (dixit Victor Hugo). Mis à part quelques ministres, vous vous êtes entouré (mais cela est peut être voulu) d'incompétents notoires qui n'ont aucune réalité du terrain, comme par exemple Madame R. Bachelot qui nous a montré ses talents dans la gestion de la « grosse » épidémie de grippe A. Heureusement que le virus H1 N1, quant à sa virulence, n'avait rien à voir avec le H5 N1, auquel cas elle aurait participé à décimer le pays : elle aurait peut être résolu le problème de chômage en créant un maximum d'emplois…..dans les funérariums. Il y a un proverbe qui dit « au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » : je crains que vous l'ayez fait vôtre. Mais au fait, cette épidémie de grippe, n'était-ce pas une diversion, pour faire parler d'autre chose que de la crise ce qui aurait risqué d'échauffer les esprits ? En vous adressant ce présent, je ne fais pas de menaces, je m'inspire un peu de vous - après tout c'est vous qui en avez parlé le premier, du croc de boucher - Je fais seulement de la prévention. Il serait en effet regrettable que votre absence de bon sens, votre éloignement de plus en plus grand de la France « d'en bas », comme avait dit Jean Pierre Raffarin, vous conduise à vous y trouvé suspendu par le peuple, ou pire encore, que la Guillotine, reléguée au musée par Robert Badinter, reprenne du service et fonctionne au rythme qu'elle a connu sous la Terreur. Je vous rappelle que vous êtes le Président de tous les Français même si tous n'ont pas voté pour vous et que vous avez été choisi pour vous occuper de notre Pays, pas pour l'anéantir. Je suis un libéral, mais je suis pour le libéralisme choisi et non subi et imposé. Vous êtes en train de créer un système de santé à l'américaine, c'est-à-dire à deux voire trois vitesses, alors que Monsieur Obama lui veut faire machine arrière et rendre l'accès aux soins à tous les Américains qui en étaient exclus. Vous êtes en train d'anéantir l'enseignement qui est le type même d'investissement à long terme où l'on dépense aujourd'hui de l'argent (nos impôts) qui sert à former les cerveaux qui feront l'élite intellectuelle de demain. Les pays nordiques comme la Finlande l'ont bien compris. Avec la suppression du juge d'instruction, vous êtes en train de créer une justice aux ordres du pouvoir : la France va devenir une République Bananière si elle ne l'est pas déjà.

A l'allure où vous allez, la France sera le premier pays sous développé d'Europe : plus d'université, plus d'hôpitaux, plus d'industries, plus de services publics, plus d'agriculture…,… une réserve de gaulois pour touristes étrangers tout au plus.
Attention ! Les Gaulois à l'image d'Astérix et Obélix pourraient bien entrer en Résistance …..
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy



Dans 15 jours j'adresse cette lettre à N. Sarkozy accompagnée de son "cadeau" le crochet de boucher.
diffusez la à un maximum de vos contacts, qu'elle fasse le tour du pays. Si un maximum de gens sont informés je ne risque rien.
Je compte sur vous et ............ Vive la liberté d'expression !!!!!

Docteur Christian SADEK
Médecin généraliste
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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 11:15

La leader socialiste semble convaincue que l'exposition permanente accélère l'usure. Or la bataille pour 2012 reste un marathon qui ne permet pas les départs trop rapides ; d'où son actuelle économie d'apparitions dans les médias.

Depuis 1962, la communication présidentielle habituelle reposait sur trois socles :

- montrer qu'il y a un Etat incarné par le seul élu au suffrage universel direct lorsque la France constitue une seule et unique circonscription.

- montrer que cet Etat a un Chef.

- montrer que ce Chef exerce le pouvoir " suprême " dans toute l'étendue de ses pouvoirs juridiques et surtout de l'esprit du vote qui a fait son élection.

Face à ce socle, à compter de l'été 2007, Nicolas Sarkozy a apporté plusieurs ruptures.

Il s'est éloigné d'une attitude gaullienne en se sur-exposant dans une logique de présidentialisation sans précédent.

Il a accéléré le temps politique au point de faire perdre tout repère pour l'opinion.

Enfin, il a surpris, voire choqué, des segments importants de son électorat y compris sur des volets privés inattendus.
d'arbitre actif, avec lui le Président était devenu un capitaine omniprésent mouillant la chemise sur tous les côtés du stade et continuant à s'exposer y compris dans les vestiaires.

L'opinion n'a pas suivi. 

Elle s'est éloignée et a sanctionné cette évolution au moyen des élections intermédiaires qui ont été une sanction brutale du nouveau pouvoir présidentiel.

Face à ce nouveau contexte, Ségolène Royal semble choisir l'anti-thèse pour bien se dissocier et se distinguer.

Hier, comme candidat puis même comme pouvoir, chaque message de Nicolas Sarkozy était un cri comme appel au changement. Aujourd'hui, chaque message de Ségolène Royal doit être une proposition concrète solide qui inspire confiance.

Le Président vit dans la "fiction du demain".

Aujourd'hui Ségolène Royal s'inscrit dans la réalité de la proximité dans le temps comme dans la géographie. L'action rapide quasi-immédiate doit être son message.

Nicolas Sarkozy vend du bruit. Aujourd'hui, Ségolène Royal vend du silence. Il lui faut gérer la rareté pour éviter notamment le risque de la banalisation et de l'usure.

Pratiquement, hier, c'était beaucoup d'images avec beaucoup de mots. Aujourd'hui, ce doit être peu d'images et encore moins de mots. Mais des images qui portent un message fort créant un climat de sympathie, de confiance, de sincérité, d'union.

 

Ce sont trois changements majeurs qui imposent un nouveau style, une nouvelle communication. 

Cette étape prépare un retour sur des bases différentes. 

Ségolène Royal semble considérer que la rareté est de retour comme marqueur de qualité.

 

Deux autres Blog à votre disposition : http://planno56.unblog.fr et www.avenir56.over-blog.net

 

 A bientôt !

 

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 05:50

Ségolène Royal de retour en force dans les sondages

 

Tous les sondages sortis depuis les élections régionales marquées par la victoire de la gauche rassemblée montrent une chose claire.

 

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Ségolène Royal est de retour dans le jeu politique au grand dam de ses détracteurs qui la disait morte et enterrée politiquement.

 

Ainsi, selon le sondage Ipsos – le Point datant du 26 et 27 Mars 2010, Ségolène Royalgagne 10 point par rapport au mois dernier au niveau de l'ensemble des français.

 

Du coté des sympathisants socialistes, sa remontée est encore plus spectaculaire avec 16 points engrangés en seulement un mois.

 

La dame du Poitou se retrouve donc créditée de 63% d'opinions favorables parmi ses sympathisants contre 47% le mois dernier.

 

Du coté du sondage TNS Soffres – Logica, Ségolène Royal voit sa cote d'avenir augmenterde 6 points.

 

Ainsi 57% des sympathisants socialistes souhaitent que Ségolène Royal joue un rôle politique important au cours des années à venir soit 7 points de plus par rapport au dernier sondage.

 

On peut conclure en disant que la politique par la preuve est en train de payer.

 

Saisissons nous de ce mouvement et adhérons et faisons adhérer autour de nous à Désirs d'avenir et au Parti Socialiste.

 


 

Heuliez : Ségolène Royal “ aux côtés des salariés ”

Hier à Cerizay, la présidente de Région a demandé aux Heuliez d'étudier
la possibilité de leur participation à l'actionnariat de l'entreprise.
 

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Ségolène Royal était « aux côtés des salariés », hier, à l'hôtel de ville de Cerizay, la commune où se situe Heuliez, l'entreprise « phare » du Bocage.

 

Venue pour une séance de travail avec les élus locaux et les salariés du comité d'entreprise, afin d'étudier entre autres la possibilité de créer une société coopérative ouvrière, la présidente de Région en a profité pour marteler son message essentiel.

 

« La Région a été le partenaire le plus stable depuis la reprise d'Heuliez l'an dernier. Nous gérons l'avenir de l'entreprise depuis Cerizay avec Jean Grellier, le député, et avec les salariés, en toute transparence !

 

Je suis la garante de la stabilité de l'entreprise et des discussions autour du projet. Mais je veux saluer encore le courage et la détermination de ces hommes et de ces femmes salariés, qui demeurent attachés à leur entreprise […] ».


A propos de l'offre d'investissement du repreneur potentiel turc et ses partenaires, Ségolène Royal a qualifié cette offre de
 « partielle ». « D'autres industriels se sont fait connaître, a-t-elle poursuivi, notamment du secteur de la croissance verte.

 

Compte tenu de la lutte contre le réchauffement climatique, Heuliez est devenu une entreprise stratégique au niveau national. Notre défi aujourd'hui à relever, c'est celui du développement durable. Le véhicule électrique Heuliez est exceptionnel.

 

Nous ferons tout ce qui est dans notre pouvoir pour qu'il devienne réalité dans les mois qui viennent. » 
 

A propos de la création d'une société coopérative ouvrière, le vice-président de l'Union régionale des Scoop et son directeur participaient à la réunion de travail.

 

« L'idée, c'est de créer une société qui soit en même temps ouverte à ses salariés, y compris dans l'actionnariat, a précisé Ségolène Royal.

 

Des solutions, nous en trouverons. Si nécessaire, nous assurerons la transition. Je souhaite un partenariat mixte avec des industriels du secteur de la croissance verte et les salariés qui le souhaiteront. »

 

Bouclier fiscal: L'offensive continue

Après la fronde de treize parlementaires UMP, qui proposent une loi visant à suspendre le bouclier fiscal, Jean-François Copé et Gérard Longuet, les chefs de file de la majorité dans les deux assemblées législatives, ont défendu, vendredi dans la presse, le président de la République… sans condamner leurs élus.

Le recadrage de Nicolas Sarkozy à propos du bouclier fiscal n'a pas vraiment porté ses fruits.

Dans Le Monde daté de vendredi, treize parlementaires UMP confirment leur intention de déposer une proposition de loi destinée à suspendre ce dispositif qui plafonne le taux d'imposition des plus gros contribuables à 50% de leur revenu. Une mesure que dénonce l'opposition depuis son adoption et qui divise la majorité depuis son échec aux élections régionales.

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Jean-François Copé, créateur du bouclier fiscal – quand il était ministre du budget sous le gouvernement Villepin – et désormais chef de file des députés UMP, prend, à son tour, du recul sur le sujet. Dans une interview dans Les Echos de vendredi, il revient sur la dette publique qui, selon lui, "menace le modèle social et réduit les marges de manœuvre politique".

Pour limiter les dégâts, il ne nie pas l'incohérence du bouclier en temps de crise: s'il rappelle qu'il s'agit "d'un élément absolument essentiel" du système fiscal, il évoque "l'hypothèse" que "chaque français participe à l'effort" pour "répondre à des circonstances exceptionnelles et pour une durée limitée".

Gérard Longuet, son homologue au Sénat, est plus explicite: "Dans la perspective de la réforme des retraites, il faudra faire un effort collectif dont le poids devra être partagé par tous les Français, y compris par ceux qui gagnent le plus", affirme le président du groupe UMP au Sénat dans Le Télégramme .

"Le problème du bouclier fiscal est que c'est une formidable sécurité en période de croissance, mais que c'est aussi un frein en période de difficultés", martèle-t-il encore.

Les deux responsables des parlementaires du parti présidentiel n'enfoncent pas Nicolas Sarkozy pour autant. "En réalité, la position du président sur le bouclier fiscal est plus subtile qu'il n'y paraît", précise Gérard Longuet. Même son de cloche chez Jean-François Copé, qui préfère taper sur le système – il demande "un objectif contraignant de réduction des dépenses pour l'Etat et la Sécurité sociale" – plutôt que sur le chef de l'Etat.

Reste qu'avec ces prises de positions l'exécutif, qui entamera le 12 avril prochain les négociations sur le dossier des retraites (lire ci-contre), est fragilisé.

Nicolas Sarkozy admet lui-même la possibilité d'un "petit effort". Deux petits mots repris en chœur par certains parlementaires: "Le président a clairement ouvert une porte à une réflexion afin de concilier plus d'efficacité et d'équité fiscale" même s'il "ne veut pas remettre en cause le seuil à 50% du bouclier fiscal", interprète pour lepoint.fr Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

Parmi les concessions envisageables figurent notamment une révision de l'ensemble des niches fiscales ou la création d'une tranche supplémentaire d'impôts pour les plus hauts revenus.

Soit des aménagements susceptibles de satisfaire la majorité, sans offrir l'image d'un renoncement.


Je remercie infiniment Arnaud Farge pour toutes ces informations, puisées dans de très bon articles



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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 06:15
NON AU RETOUR DES PRIVILEGES : LE BOUCLIER FISCAL, NON AUX TAXES SUR LE PEUPLE, POUR UNE PENSEE REPUBLICAINE DE L'ECONOMIE

Atomiser pour dominer, tel pourrait être le principe suivi par le sarkozysme au pouvoir.

"Diviser pour régner" : voici l'axiome guidant Nicolas Sarkozy au pouvoir. Et ce avec la co-participation enthousiaste de nombre de ceux qui, par leur histoire politique, devraient logiquement s'opposer à lui.

Le problème étant qu'ils n'ont toujours pas compris que la gestion sociale-démocrate d'un pays était l'alliée objective de sa destruction ultralibérale...

Ainsi nous avons vu que le pouvoir opposait depuis 2007 les chômeurs aux travailleurs, les SDF à l'Humanité sédentaire, les personnes âgées au reste de la population, les familles entre elles, les Français de confession musulmane, comme le monde musulman en entier, aux "autres", les croyants aux non-croyants, les Africains et les Allemands aux Français, les "voyoucrates" aux "ploutocrates"francophones et tenants des langues régionalistesles malades aux bien-portants, les communautés dites "ethniques" - en fait raciales -, les homosexuels aux hétérosexuels (sic)la gauche qui n'aime pas la France à la droite qui l'aimerait, la fonction publique aux travailleurs du secteur privé, grévistes et non-grévistes bien entendu, bénéficiaires du RSA et travailleurs pauvres, etc.

Le dernier exemple en date de ces deux caractéristiques marquant le nouveau pouvoir est celui de la taxe carbone, dont l'ancien Premier ministre, dit "socialiste" et sako-compatible, M. Michel Rocard, choisi par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine, a fait la promotion.

Participant ainsi un peu plus de deux phénomènes : la confusion postmoderne droite-gauche ; l'ouverture-imposture et en l'occurrence l'opposition entre l'écologie dite politique et toute politique sociale.

Principale victime : le peuple français contributeur - dont 15 milliards d'euros sont déjà chaque année consacrés au "paquet fiscal", alors que l'injustice fiscale est au cœur de la politique anti-économique sarkozienne.

Dégâts collatéraux : l'image brouillée des socialistes, du socialisme et des écologistes et de l'écologie.

Triomphateur : Nicolas Sarkozy et sa clique de privilégiés abrités sous le bouclier fiscal...

Penser naïvement le nouvel impôt carbone dans le contexte fiscal inique et immoral dans lequel il s'inscrit, ne pas commencer par abattre cette iniquité principielle, tel est le pêché politique de M. Rocard, qui se fait encore une gloire d'être "social-démocrate" et de certains écologistes. Fondé sur le mythe stupide et nocif de la "moralisation" du capitalisme...

ROBESPIERRE

"Dans tout pays où la nature fournit avec prodigalité aux besoins des hommes, la disette ne peut être imputée qu'aux vices de l'administration ou des lois elles-mêmes ; les mauvaises lois et la mauvaise administration ont leur source dans les faux principes et dans les mauvaises mœurs.

[...]

"J'ai vu un ministre impudent dont il n'était pas permis de soupçonner la vertu, exiger les adorations de la France en la ruinant, et du sein de ces criminelles intrigues, la tyrannie sortir armée de la loi martiale pour se baigner légalement dans le sang des citoyens affamés."

Discours_et_Rapports___la_Convention_de_RobespierreRobespierre,

"Sur les subsistancesin Discours et rapports à la Conven

SEGOLENE ROYAL

La_v_rit__d_une_femme_de_S_gol_ne_Royal

"Disons-le une fois pour toutes : il faut sortir du discours bénisseur et mystificateur sur l'entreprise citoyenne. L'entreprise n'a aucun objectif civique, ni dans ses statuts ni dans sa pratique."

"L'entreprise citoyenne reste au mieux un mythe, au pire une tromperie ou un leurre. Le capitalisme a mondialement imposé son désordre; la rentabilité du capital, la compétitivité n'ont jamais si fortement qu'aujourd'hui dominé les motivations."

"Le rôle de la politique est d'identifier les rapports de force et les oppositions d'intérêts irréductibles, et de choisir entre eux. Tout ne se fera pas par le consensus : il faut savoir affronter les privilèges."

Ségolène RoyalLa vérité d'une femm.

JEAN-PIERRE CHEVENEMENT

"Tous ceux qui connaissent l'histoire du capitalisme savent bien que le Politique, l'Etat jouent un rôle majeur.

Depuis le XVIe siècle, on ne peut rien comprendre à l'histoire du capitalisme si on ne fait pas intervenir l'Etat.

Prenez le blocage du développement des pays du Tiers-Monde [...]. Tout cela se fait avec la politique, pas avec les lois du marché, ce ne sont pas les lois de Riccardo, c'est de la blague tout ça.

La réalité, c'est la politique."

Entretiens_Jean_Pierre_Chev_nement_par_Laure_AdlerJean-Pierre Chevènement, 

NON AUX TAXES POUR REMBOURSER LE BOUCLIER FISCAL, NON AUX CORVÉES POUR DÉDOUANER LES PRIVILÉGIÉS 

Le retour des privilèges...

Les "belles âmes" tolérantes, ouvertes aux différences - ethniques, sexuelles, culturelles - ont soit perdu à gauche soit se sont ralliées à la nouvelle droite sarkozienne.

En fait le vrai clivage entre gauche et droite, et même au-delà entre républicains et ploutocrates anti-étatiques, de ce point de vue, ultralibéraux, revient en force sous la forme du combat politique entre ceux qui souhaitent un partage équitable des richesses de notre pays d'un côté, et de l'autre ceux qui souhaitent encourager les inégalités, les approfondir, en engraissant les rentiers quitte à détruire l'économie et à appauvrir l'ensemble du marché du travail.

C'est ce second choix qui a été fait dès son entrée en fonction par l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine et actuel président de la République, Nicolas Sarkozy.

Bien avant la crise internationale, due notamment aux subprimes que ce dernier voulait importer en France, le paquet fiscal, le soi-disant encouragement aux heures supplémentaires - le "travailler plus pour gagner plus" - ainsi que l'exonération d'impôts des quelques contribuables les plus fortunés ruinaient l'État et donc l'ensemble du peuple français - 15 milliards chaque année -, empêchaient toute marge budgétaire pour lancer une véritable politique éducative et industrielle en pointe et couvraient d'argent les foyers les plus riches... 

Loin d'encourager l'emploi on disait amen aux rentiers. L'on réhabilitait, selon Mme Lagarde, l'argent.

Nicolas Sarkozy? Une crise économique à lui tout seul...

La politique fiscale - de répartition des richesses - de Nicolas Sarkozy - devait être inique ou ne pas être. On rappellera aux "belles âmes sarkozystes" ce principe républicain fondateur, mais aujourd'hui bafoué, touchant à l'impôt et la fin des privilèges, inscrit dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, en son article 13 :

"Pour l'entretien d'une force publique, et pour les dépenses de l'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés."

D_claration_des_droits_de_l_homme_et_du_citoyen_de_1789


... remboursé par les corvées populaires

Les choix politiques des "grandes administrations ménagères" que sont devenus les États-nations-sociétaux sont  donc  surdéterminés par les choix idéologico-politiques de définition d'un budget, de gestion et d'orientation des impôts

Ici réside la principale marge de manœuvre in concretum du pouvoir en place, et donc de la différence entre droite et gauche.

Or, depuis 2007, on aura, en France sarkozienne, creuser les déficits au bénéfice des plus fortunés, exonérés en partie d'impôts grâce au bouclier fiscal, lui-même inscrit dans le désastreux paquet fiscal, coûtant aux Français la bagatelle de 15 milliards par an....

De même la "gestion" de la crise bancaire aura-t-elle été néfaste tant aux PME qu'aux particuliersles banques étant renflouées à coup de milliards d'euros prêtés par le contribuable, sans que les règles de la finance folle ne soient réévaluées, sans que l'État ne rentre au capitaldes banques pour les mieux contrôler, sans que les rémunérations scandaleusement élevées des trader et autres dirigeants ne soient remises en question par la puissance publique.

Cette absence d'État n'est pas naturelle, loin de là. Elle est voulue et, nous le verrons, commandée par l'idéologie ultralibérale de la nouvelles droite. Comme le disait Robespierre devant la Convention : "la disette ne peut être imputée qu'aux vices de l'administration ou des lois elles-mêmes".

Banques renflouées, peuple français floué...

En second lieu, on détruira l'ensemble du service public de la République, la fragilisant gravement, pour mieux économiser et renflouer les déficits crées au bénéfice de la finance et du haut patronat.

Le cynisme étant de mise avec le sarkozysmec'est par de nouveaux impôts indirects, les plus injustes, les plus iniques, les plus illégitimes car touchant les classes moyennes et populaires déjà privées d'un bon fonctionnement des services publics, que l'on poursuivra le colmatage maladroit du déficit béant des comptes publicssans toucher aux privilèges du bouclier fiscal.

La_politique_fiscale_de_Nicolas_Sarkozy

Ségolène Royal, opposante socialiste à Nicolas Sarkozy de le rappeler récemment : 20 impôts nouveaux auront ainsi été mis en place. Jésus de Nazareth multiplia les pains, l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine multiplie les taxes... :

  1.         La Taxe Carbone : 4 milliards d’€      
  2.         La Taxe pour le RSA (entre 1 et 2 milliards)      
  3.         Taxe sur les assurances et les mutuelles (1 milliard)      
  4.         Taxe sur l'intéressement et la participation (400 millions)      
  5.         Taxe sur les stock-options (250 millions)      
  6.         Franchises médicales (850 millions)      
  7.         Hausse des cotisations retraite (150 millions)      
  8.         Taxe sur la publicité des chaînes privées (incalculable)      
  9.         Taxe sur les compagnies pétrolières (150 millions)      
  10.         Taxe pour financer la prime à la cuve (100 millions)      
  11.         Taxe sur les ordinateurs (50 millions)      
  12.         Taxe pour copie privée des disques durs externes et clés USB (167 millions)      
  13.         Taxe sur le poisson (80 millions)      
  14.         Taxe sur les huiles motrices (44 € par tonne de lubrifiant)      
  15.         Taxe sur les imprimés publicitaires (incalculables)      
  16.         Hausse de la redevance télévision (20 millions) Contribution exceptionnelle (exceptionnellement    reconduite chaque année depuis... 1991) sur les ventes en gros de produits pharmaceutiques (50 millions)      

  17.         Taxe sur la téléphonie et Internet (80 millions minimum)      
  18.         Taxe sur les grosses cylindrées (malus auto annualisé : 160 € par an par auto)      
  19.         Chèque transport (pas de plan de financement pour l'instant)

Total:  10 milliards d’Euros soit les deux tiers du bouclier fiscal... Le déficit cette année sera de 116 milliards d’euros.

 
Ségolène Royal fait la liste des nouvelles taxes
envoyé par segolene-royal. - L'actualité du moment en vidéo.

Bref, alors que Nicolas Sarkozy prétendait relancer l'économie en favorisant des rentiers, des spéculateurs ou des "accapareurs", comme aurait dit Robespierre, il bâtit un système anti-keynésien aboutissant au règne décomplexé de l'argent chez les plus fortunés, au freinage des embauches dû aux heures supplémentaires défiscalisées, à un déficit tellement profond qu'aucune politique d'aide aux PME ou de transition industrielle n'est plus possible, avec un retour simultané des privilèges et des corvées...

Dans une sorte de nuit du 4 août 1789 renversée... Un complet renversement des principes républicains.

L_abolition_sarkozienne_de_la_nuit_du_4_ao_t__le_retour_des_privil_ges

Comment tout cela est-il possible en France? 

L'exemple de la taxe carbone, nouvel impôt inique frappant les classes moyennes et populaires, indifférent pour les classes aisées, nous en fournit un bout d'explication intéressant.

Il ne s'agit plus de faire appel à l'État pour résister au marché mais de"moraliser", en l'occurrence d'"écologiser" le (néo)capitalisme, après l'avoir fait triomphé. Tel est le moyen de faire passer la pilule, avec l'aide inestimable des écologistes de gauche, d'un ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard et d'autres encore.

Or, comme nous le verrons avec Robespierre :  "sans doute si tous les hommes étaient justes et vertueux ; si jamais la cupidité n'était tentée de dévorer la substance du peuple ; si, dociles à la voix de la raison et de la nature, tous les riches se regardaient comme les économes de la société, ou comme les frères du pauvre, on pourrait ne reconnaître d'autre loi que la liberté la plus illimitée ; mais si l'est vrai que l'avarice peut spéculer sur la misère [...] pourquoi la loi ne réprimerait-elle pas ces abus?".

On ne moralise pas le capitalisme, on le réfrène voire on l'étouffe par la loi, seulement par la loi et sa force de coercition afférente.

CONTRE LE MYTHE SOCIAL-DEMOCRATE DE LA "MORALISATION" DU CAPITALISME : L'EXEMPLE DE L'IMPÔT CARBONE

Quand l'écologie devient anti-sociale

C'est dans ce contexte d'injustice et d'incurie économique que Michel Rocard, ancien ministre dit "socialiste" de François Mitterrand, et surtoutcollaborateur sur divers sujets de Nicolas Sarkozy, applaudi par les Verts et par le Parti Socialiste de Martine Aubry, a été chargé par l'Élysée de concocter un nouvel impôt carbone, une taxe censée lutter, en en augmentant le coût, contre la consommation d'énergies polluantes et, ipso facto, la France étant la lumière du monde, contre le réchauffement climatique.

Une taxe "morale", dirait-on, puisque sans rien changer à l'injustice sociale et économique généralisées, en l'aggravant même, elle viendrait par miracle écologiser la politique sarkozienne. Le problème demeurant  qu'indistinctement, elle touchera les gens n'ayant pas les moyens de "rouler propre"... 

 

En outre, "l'invention" d'une énième taxe par un ancien ministre d'un Président socialiste suppose d'abord l'absolution par Michel Rocard du contexte fiscal actuel, donc de l'injustice antirépublicaine comme fondement de l'impôt.

 

Alain_Jupp___Michel_Rocard_et_Nicolas_Sarkozy


Car la question écologique aujourd'hui en France, n'en déplaise à certaines belles âmes, est évidemment subsumée par la politique droitière anti-économique, d'orientation des impôts des Français vers la rente de quelques richissimes concitoyens - c'est le bouclier fiscal - ou vers le gaspillage en travail supplémentaire garantissant la stagnation de la croissance - c'est le paquet fiscal et les heures supplémentaires, économiquement inefficaces, socialement nocives et philosophiquement proches du caniveau.

Par ailleurs, l'écologie ne peut pas être alliée à l'économie dès lors qu'aucune politique de réindustrialisation "verte"- ou pas d'ailleurs - ne peut être conduite par un État "en faillite", selon notre Premier ministre,ou par une société civile assommée par la crise et les nouveaux impôts. 

Aucun cap économique, aucune "vision présidentielle", comme dirait Marie-France Garaud, autre qu'un travail qui s'est mu en chômage de masse, n'ont été proposés au peuple souverain.

Marie_France_Garaud

Nicolas Sarkozy aura donc réussi la prouesse d'opposer préoccupation écologique à justice sociale, avec l'aval, en réalité, de politiciens croyant naïvement en la "moralisation" du néo-capitalisme.

Puisque tout le monde parle de morale, rappelons-nous toujours, et avec Robespierre l"'Incorruptible", que morale républicaine et logique capitaliste sont incompatibles, irréductibles l'une à l'autre, dialectiquement - c'est la croyance périmée de la social-démocratie - ou pas, opposées. 

Maximilien_de_Bonaparte

Pour Robespierre, "comme l'essence de la République ou de la démocratie est l'égalité, il s'ensuit que l'amour de la patrie embrasse nécessairement l'amour de l'égalité" et "il est vrai encore que ce sentiment publique sublime suppose la préférence de l'intérêt public à tous les intérêts particuliers ; d'où il résulte que l'amour de la patrie suppose encore ou produit toutes les vertus".

Cette primauté de la morale publique sur les intérêts particuliers estdéfinitivement effondrée en France.

La morale néocapitaliste, ou plutôt sa logique implacablepose que chaque individualité, isolée, doit consommer, détruire, consommer à nouveau, détruire encore, de sa naissance à sa mort, voire après sa mort avec les "assurances-vie"

De même pour les capitaux voués à se produire et à se reproduire peu importe de quelle façon. Le tout enté en une anthropologie de l'homme dont Hannah Arendt estimait qu'elle comporte un "trait que la vie humaine avait de commun avec la vie animale" dès lors que "l'impulsion à travailler-pour-pouvoir-se-maintenir-en-vie n'est pas extérieure à la vie mais incluse dans le processus vital qui nous contraint à travailler tout comme il nous oblige à manger", et surtout à ne pas "politiquer"...

D'ailleurs pour le MEDEF de Madame Parisot, les jeunes ne sont pas des êtres humains...

Hannah_Arendt

Les Rocard, Dominique Strauss-Khan, sociaux-libéraux ou démocrates et autres Verts sarko-compatibles

Comment expliquer que Michel Rocard, étiqueté socialiste ou encore les Verts, concurrençant le PS sur sa gauche depuis la tentative de meurtre politique de Ségolène Royal au congrès de Reims, applaudissent une taxe venant réguler a posteriori un capitalisme taxant les plus faibles et polluant par nature?

C'est que ceux-ci ont peut-être un problème avec toute vision révolutionnaire et républicaine du partage des "prodigalités" ou des richesses du pays, dès l'origine.

"Social-démocrate" - réalité absente depuis toujours en France-, Michel Rocard a commencé comme régionaliste fort peu attaché à la République et à son unité. Fils de la bourgeoisie savante, il s'engage courageusement en politique tout en montant les marches de la haute fonction publique.

A 23 ans, il trouve opportun de prendre le pseudonyme d'un hérétique protestant, Michel Servet, tendance antijacobine et régionaliste qui le conduira à défendre jusqu'aux ennemis de l'État-nation et aux "régio-nationalistes" du Front de Libération de la Bretagne. Ceux-là même qui commettront l'attentat de Versailles en 1978. Et de proclamer : "je sens profondément que ce mouvement centralisateur, commencé par Philippe le Bel, doit s'arrêter", s'agissant de l'unité centralisée de la République.

Arm_e_r_volutionnaire_bretonne

Économiquement, c'est en ennemi des nationalisations mitterrandiennes qu'il se fera "social-démocrate", croyant naïvement que syndicats et patronat pourraient un jour s'entendre sans l'État, sans le peuple dans des compromis qui demeurèrent toujours introuvables...

Son héritier sur le plan économique est certainement Dominique Strauss-Khan, qui injuriait Ségolène Royal, le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy? en en appelant à une "rénovation sociale-démocrate du PS", contre-sens historique, libéral et contraire aux idéaux de la république dans ce qu'elle a ou avait de "social" depuis la Révolution française.

Compromis valant souvent compromission, Ségolène Royal écrivait à ce sujet : "le rôle de la politique est d'identifier les rapports de force et les oppositions d'intérêts irréductibles, et de choisir entre eux. Tout ne se fera pas par le consensus : il faut savoir affronter les privilèges [...]".

On comprendra donc mieux sa foi béate en une moralisation du capitalisme, via la taxe carbone aujourd'hui. Accepter le néocapitalisme tel quel puis l'amender frileusement a posteriori sans le remettre en cause dans ses fondements.

Michel Rocard fit œuvre socialiste, notamment en mettant en place sous Mitterrand le RMI. Mais il ne fut jamais qu'un économiste génial dont l'engagement originel fut, doit-on le rappeler ici, antirépublicain, et, de ce point de vue, libéral et tout à fait sarko-compatible.

S'agissant du mouvement écologiste, tout est plus complexe. Il va de la gauche, de l'anarchisme, de la droite à l'apolitisme le plus complet. Son importance présente relève tant de la fin des idéologies de gauche ou de la droite traditionnelle que du postmodernisme ambiant, qui sépare les causes particulières les unes des autres, en l'occurrence le souci de la Terre et des hommes du monde du travail et de la répartition des richesses, que de l'état actuel de la planète.

Les_Verts

Mais le parti politique des Verts, aujourd'hui à gauche, est comme Michel Rocard tombé dans le panneau de l'impôt indirect, de la corvée carbone...Tout attaché à "sa" cause : diminuer les effets de la consommation d'énergie fossile, l'écologie politique en oubliera que le régime fiscal sarkozien demeurerait inique de part en part... Et que sa nouvelle taxe écologique carbone n'échapperait pas à la règle... Frappant classes moyennes et populaires, faisant rire les plus aisés et les plus pollueurs, elle serait forcément une "corvée" de plus pour les ménages.

La_taxe_carbone_calcul_e_par_l_Ademe

(Ademe)

Cette absence de vision globale, de pensée républicaine aux principes forts et universels - s'agissant au moins de la France - est assez effarante venant de personnalités dites de gauche... Comment peut-on applaudir à des impôts indirects, les plus injustes, vaguement différenciés, quand le problème récurrent en France est celui de définir des impôts réellement progressifs?

C'est pourquoi la relecture de Robespierre et notamment de ses discours "à chaud" sur l'économie et la libre circulation des marchandises est tellement importante. Car on ne moralise pas un capitalisme amoral par principe... C'est à l'origine même de cet alliage mensonger qu'il faut s'attaquer, et la morale se trouve être inappropriée et faible à souhait - sauf dans les discours sophistiques de l'ancien  maire de Neuilly-sur-Seine...

____________

Le roi Louis XVI voulut améliorer la situation de son bon peuple, mais sans jamais avoir l'audace d'abolir les privilèges...

Michel Rocard, les sociaux-démocrates ou socialistes-libéraux tel Dominique Strauss-Khan et certains Verts croient pouvoir travailler avec Nicolas Sarkozy, créer un nouvel impôt indirect pour sauver la planète, ils disent oui ce faisant au retour des privilèges et se détournent d'un peuple assommé par le retour des corvées, corvéable à souhait...

On dit oui au capitalisme pro-rentiers le plus amoral et on prétend le moraliser...

Hardie la personnalité politique qui oserait rétorquer en premier lieu que notre civilisation est d'abord républicaine et, en second lieu, que celle-ci est née en-dehors du capitalisme, bien avant lui et que le néo-capitalisme, le capitalisme politique, est tout à fait récent.

Comprendre cette primauté perdue de la république et du politique sur l'économique exige d'une part l'existence d'un personnel politique lui-même acquis à notre socle commun républicain et démocratique - ce qui est de moins en moins évident -, d'autre part la connaissance du point de vue de révolutionnaires puis de républicains convaincus sur ce que l'on appelait alors "la libre circulation" des subsistances.

Quant à la gauche et aux Verts, aux écologistes de gauche, ils devraient combattre pour que soit enfin abolie cette notion naturaliste de "croissance".

A l'heure où les pays émergents concurrenceront mortellement la vieille Europe sur ce terrain, il serait temps d'abandonner toute tentative d'amender a posteriori un néocapitalisme autonome.

Il serait temps de replacer la richesse humaine de chacun, les nouvelles technologies nous y autorisent, en amont du capitalisme.

Abandonner la croissance pour la "créa-sens"... Laquelle, sans rompre avec la marche du monde mais en cultivant l'économie participative, comprendrait, autoriserait et respecterait toutesles dimensions de l'humanité des hommes. Leur inventivité, le respect de leur rythme, la qualité de leur vie, leur inventivité, leur singularité et leur pluralité, leur cadre de vie : le pays, le continent, la planète. Pourquoi pas? La réorientation du capitalisme, en attendant son effondrement, ne peut se faire qu'en amont, jamais en aval.

Parce que sa morale est incompatible avec la moindre imagination d'un nouvel humanisme.

Encore faudrait-il, aujourd'hui, commencer par rembourser le bouclier fiscal au contribuable, comme l'aide publique à des banques avides de gain. Redonner une marge de manœuvre à un État impartial et imaginatif... 

Comme l'écrivait Ségolène Royal, mitterrandienne peu encline au rocardisme, dans La vérité d'une femme, dès 1996, : "l'entreprise citoyenne reste au mieux un mythe, au pire une tromperie ou un leurre. Le capitalisme a mondialement imposé son désordre; la rentabilité du capital, la compétitivité n'ont jamais si fortement qu'aujourd'hui dominé les motivations". 

Et plus radicale encore: "disons-le une fois pour toutes : il faut sortir du discours bénisseur et mystificateur sur l'entreprise citoyenne. L'entreprise n'a aucun objectif civique, ni dans ses statuts ni dans sa pratique. Cette conception idéalisée a servi - et sert toujours - de prétexte à l'obtention de subventions publiques."

Le sens de l'État, de l'intérêt public et commun, la res publicasont et demeureront antinomiques des privilèges - priva lex

Dans la France de Sarkozy, insidieusement réapparaissent les privilèges et les corvées - ces impôts royaux abolis pourtant depuis longtemps tant ils écrasaient le peuple.

On n'écologisera pas, on ne moralisera pas le "capitalisme" sans la force de la loi. Car, comme le clamait du haut de la tribune Robespierre en son temps : "la disette ne peut être imputée qu'aux vices de l'administration et des lois elles-mêmes

 
Ségolène Royal: voiture ecolo et croissance verte
envoyé par segolene-royal. - L'info internationale vidéo.

L'économie devrait pourvoir au partage au moins équitable des richesses de la France, l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine semble combattre cet axiome républicain.

En attendant, que ces complices dits de gauche révisent leur "pensée économique", qu'ils relisent Robespierre et son "Discours sur les subsistances" avant d'aller applaudir Nicolas Sarkozy
 

 

"Le fléau du peuple, la source de la disette, ce sont les obstacles mis à la circulation, sous le prétexte de la rendre illimitée. La subsistance publique circule-t-elle, lorsque des spéculateurs avides la retiennent entassée dans leurs greniers? Circule-t-elle, lorsqu'elle est accumulée dans les mains d'un petit nombre de millionnaires qui l'enlèvent au commerce pour la rendre plus précieuse et plus rare, qui calculent froidement combien de familles doivent périr avant que la denrée ait atteint le temps fixé par leur atroce avarice?".

Et de s'en prendre violemment aux moralisateurs qui affament le peuple :

"un ministre impudent dont il n'était pas permis de soupçonner la vertu, exiger les adorations de la France en la ruinant, et du sein de ces criminelles intrigues, la tyrannie sortir armée de la loi martiale pour se baigner légalement dans le sang des citoyens affamés".

Cela ne vous évoque-t-il pas la France d'aujourd'hui : celle où les hyperprivilèges engraissent les privilégiés et où classes moyennes et populaires paient et s'appauvrissent pour eux, avec l'aide d'un pouvoir se prétendant plus vertueux que la vertu - écologique notamment?

On ne passe pas de la pommade au néocapitalisme contrairement à ce que croient les sociaux-démocrates ou encore les Verts. On légifère, on le contraint quand il dessert le peuple.

Surtout parce que l'économie financiarisée et sa déclinaison dans la société de masse de consom-munication dominent l'Occident et la France, quasi naturellement. 

Parce que la moindre critique à l'égard du néocapitalisme de la part d'un responsable politique se verra répondre par l'intervieweur que "notre civilisation, c'est le capitalisme", que c'est "le meilleur système au monde à ce jour", et autres fadaises.

Remerciement à JR pour toute cette docummentatio 

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 08:33
 

 

Hier soir, Ségolène Royal était l'invitée du journal télévisé de TF1. Dès la fin de son intervention, une dépêche urgente était diffusée, propageant la petite phrase :"A l'heure où je vous parle je ne suis pas candidate à l'élection présidentielle". Une dépêche qui occultait d'ailleurs le reste de la phrase prononcée par Ségolène Royal : "En revanche mon intention c'est de peser très fortement sur le débat d'idées."

Pourtant le message de Ségolène Royal était ailleurs. Où plutôt pas très loin de là. "Il y a d'autres urgences", a ainsi déclaré Ségolène Royal.
Elle a dit l'inquiétude des Français, leur sentiment de révolte face à la situation du pays et une politique de Nicolas Sarkozy qui ignore les drames vécus aujourd'hui et ne prépare pas l'avenir.

Face à cette inquiétude, Ségolène Royal a aussi dit la nécessité d'un "changement radical de politique". Le changement "radical" fait bien sûr écho au remaniement cosmétique et aux faux changements que Nicolas Sarkozy fait et va faire dans les jours et les mois qui viennent. Mais utilisé plusieurs fois, le mot "radical" a une autre portée, il s'adresse à l'immense majorité des Français qui désespèrent de la politque.

Ce devrait être pourtant le principal enseignement de ces élections régionales. Un désintérêt pour une politique qui se désintéresse elle-même des gens et de leurs problèmes quotidiens après la promesse très forte de 2007 d'un retour du volontarisme politique. Un désintérêt pour la politique telle est faite aujourd'hui alors que l'aspiration au politique est forte en France.

Le mot "radical" employé par Ségolène Royal est là aussi pour rappeler qu'elle est capable de dire et de faire les choses y compris lorsqu'elle ne correspondent pas à la doxa ambiante : que cela soit sur la sécurité ou les jurys citoyens (aujourd'hui mis en place dans sa région) et plus récemment sur le nationalisation partielle des banques ou la taxe carbone.

Sur le terrain par l'action en Poitou-Charentes mais aussi en pesant sur le débat public, comme elle pu le faire sur la taxe carbone et en dépassant les appareils,Ségolène Royal va s'employer à convaincre les millions d'abstentionnistes et de votants blasés qu'"Il y a d'autres façons de faire, d'autres chemins à ouvrir" comme elle le déclarait hier.

 

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 16:42
segolene-royal 155


Bousculer ne veut pas dire diviser ou détruire. Bousculer c'est le réveiller, le confronter à la réalité, lui donner un sursaut d'énergie. A entendre les divers commentaires solferinesques on se dirigerait plutôt vers une autosatisfaction gage de statu-quo. Les uns et les autres rappellent en boucle que la victoire serait due à notre unité et en appelle donc à se rassembler bien sagement derrière le politburo solferinesque pour que rien ne change et ne vienne bousculer l'ordre établi. Cette analyse est très largement fausse. Les citoyens n'en ont rien à ... du PS! Ils veulent une alternative à Sarkozy et ils veulent qu'arrêtent les guerres d'égo. C'est tout. Ils veulent savoir si ils peuvent rêver à une autre alternative au sarkozysme en 2012. Ou pas. Alors le PS...

Et bien le PS parlons-en quand même. Il devrait commencer par regarder en face les résultats comme l'a fait l'UMP au soir du deuxième tour. Certes c'est une victoire pour la gauche mais une petite victoire. Parce qu'elle se fait dans un contexte lourd d'abstention et avec une montée du FN. Rien n'a changé depuis le siècle dernier on dirait. Seule la poussée des écolos qui ont remplacé le bloc communiste est une nouveauté. Mais c'est tout. La sociologie de l'électorat citoyen est quasiment la même lorsqu'il y a désintérêt pour la politique. La dernière mobilisation citoyenne s'est faite lors de l'élection présidentielle 2007, gageons que la prochaine devrait avoir lieu pour celle de 2012. L'élection présidentielle est l'élection mère, celle qui commande tout et qui donne l'impulsion d'avenir pour le pays. Donc ne nous voilons pas la face et commençons très sérieusement à l'envisager avec lucidité au PS.

La victoire des régionales ne résout absolument pas le leadership de notre parti. Martine Aubry n'a rien apportée en plus pour la victoire et je serais même tenté de dire en moins. Si l'on parle des retraites, du droit de vote des étrangers, du cas Frêche on ne peut pas dire que notre première secrétaire ait montrée un soucis d'unité au PS. Bien au contraire.
La victoire des régionales remet en selle dans l'esprit des militants Ségolène Royal. C'était la seule leader national engagée dans cette élection et elle les remporte brillamment. Faisant ainsi la preuve que sur son territoire elle a fait valider sa politique par la preuve et rassembler largement au-delà du PS et de la gauche. Si on veut faire la comparaison avec le Nord Pas-de-calais, région traditionnellement de gauche et socialiste, alors la balance est nettement déficitaire pour Mme Aubry. Sa présence dans le Nord n'est pas un gage de réussite pour le socialisme.

Mais le pire dans tout cela c'est que nous n'avons toujours pas réglé la blessure de Reims. Pour nombre de militants socialistes cette direction incarnée par le trimuvirat Aubry-DSK-Fabius n'est pas légitime. Elle s'est nommée elle-même par dessus le vote des militants et cela n'a pas été accepté. Comment voulez-vous apaiser le parti si vous ne réglez pas les problèmes? Alors entendre les appels à l'unité et faire croire que rien ne changera pour le plus grand bonheur des citoyens est un enfumage que nous n'accepterons pas. La priorité devrait être de régler notre leadership pour 2012 et donc organiser rapidement des primaires, au moins socialistes,  pour désigner notre personnalité candidate. Et le faire démocratiquement bien sûr...

Je pourrai dire pour analyser en profondeur le résultat de ces élections que c'est une victoire pour le parti socialiste, même petite, mais pas encore une victoire pour le socialisme. Celui-ci n'est pas encore considéré comme crédible par l'ensemble des citoyens et s'est même éloigné de la jeunesse et des classes populaires. Sauf en Poitou-charentes où Ségolène Royal est parvenue à garder un lien. Dans un océan d'abstention ce lien est énorme. Et c'est sur cela qu'il devrait interroger si la volonté est de faire gagner le socialisme. Mais j'ai bien peur que nombre de barons, d'élus, songent plutôt à faire gagner le parti socialiste pour 2012. Tout le monde veut sa place sur la photo et peu importe notre programme au fond. Faire croire que le socialisme d'avenir serait celui présenté par DSK montre que tout repose désormais sur des sondages que l'on sait manipulés et sur une propagande médiatique en faveur de personnalités politiques.
La seule personnalité en capacité de faire exploser ce schéma mortifère pour le socialisme d'avenir est Ségolène Royal car elle a gardé un lien populaire très fort et qu'elle vient de faire la preuve de la cohérence de sa politique.  L'abandon de la taxe carbone par ce gouvernement donne quitus a-posterioiri à Ségolène Royal de s'être levée toute seule, en bravant la sarkozie, contre cette taxe inepte. Cela s'appelle du courage politique, de la cohérence et du respect des citoyens. Pour la réussite du socialisme d'avenir tout repose donc sur les épaules de Ségolène Royal et de quelques autres courageux. Qui seront-ils? Oseront-ils braver le politburo solferinesque? Prendront-ils le risque d'affirmer leurs idées? Parviendront-ils à se regrouper pour créer une force? C'est tout l'enjeu de la séquence politique qui s'ouvre. Le résultat sera la mise en oeuvre des primaires rapides ou non. Il en va de la survie du PS.



Remerciements sincères Fabrice Blanc
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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 14:36

DES SALARIES, DES PATRONS LANCENT ENSEMBLE LEURS ENTREPRISES, UN VRAI BONHEUR POUR L’AVENIR, LOIN DU CAC 40 ET DES ACTIONNAIRES
 

Les scop - des entreprises qui associent tous leurs salariés aux résultats et à l’élection des dirigeants - sont un modèle en plein essor.

Alors que le statut d’autoentrepreneur attire un nombre grandissant de Français qui souhaitent tenter seul l’aventure de la création d’entreprise, une autre forme d’entrepreneuriat continue de séduire : les scop ou sociétés coopératives de production, un régime juridique permettant aux salariés d’être les associés majoritaires d’une entreprise, de participer aux décisions et d’élire leurs dirigeants.

«Les scop se développent de manière régulière dans tous les secteurs. Des biotechnologies au centre d’appels en passant par l’industrie, le BTP ou le commerce équitable. Elles se développent particulièrement dans les services aux entreprises et à la personne», explique Patrick Lenancker, président de la Confédération générale des scop.

Tous métiers confondus, leur chiffre d’affaires a doublé en dix ans pour atteindre 3,8 milliards. À fin 2009, on comptait, en France, près de 1 950 scop. Sur un peu plus de 40 000 salariés, un tiers travaille dans le BTP, un quart dans l’industrie et 45 % dans les services. Chaque scop emploie en moyenne 22 personnes. Depuis 2007, il se crée 200 nouvelles coopératives chaque année, contre 120 à 150 les années précédentes. «Les scop ont bien traversé la crise car elles bénéficient des efforts d’investissement que les salariés associés ont réalisé les années précédentes, observe Patrick Lenancker. L’une de leurs forces est en effet de disposer de fonds propres quatre à cinq fois supérieurs à ceux des PME de même taille. «40 à 45 % des bénéfices sont systématiquement affectés à des réserves qui restent dans l’entreprise pour consolider ses fonds propres et sa capacité d’investissement», poursuit Patrick Lenancker.

«Les champions de l’entreprise collective»

Décidées à mieux se faire connaître, les scop lancent une campagne de communication. Leur sigle signifie désormais sociétés coopératives et participatives. «Nous voulons faire savoir que nous sommes les champions de l’entreprise collective. La possibilité d’entreprendre à plusieurs, le coentrepreneuriat est une idée moderne car il repose sur la réussite collective», affirme Patrick Lenancker.

Alors que les pouvoirs publics veulent encourager le développement de PME et réfléchissent aux moyens de relancer l’industrie française, la Confédération générale des scop leur demande de mettre en place trois mesures.

«Nous souhaitons une égalité de traitement entre les salariés qui reprennent une entreprise et les fonds d’investissement. Aujourd’hui, les fonds bénéficient de la garantie de l’État. Les salariés qui se lancent dans l’aventure, non. Ils le mériteraient car ils sauvent des emplois», assure Patrick Lenancker.

La deuxième mesure concerne plus particulièrement la reprise d’entreprise en difficulté. «Les salariés doivent pouvoir recevoir les aides dont ils bénéficieraient en tant que chômeurs afin qu’ils puissent les apporter rapidement au capital de la société qu’ils veulent reprendre. Cela doit être possible avant qu’ils ne deviennent chômeurs, sans attendre que l’entreprise soit mise en liquidation.» La troisième proposition est d’encourager les coopératives à jouer un plus grand rôle dans des secteurs comme l’alimentaire ou l’énergie. Cela permettrait de mettre à l’abri des appétits des capitaux étrangers des laboratoires de recherche puisque les scop ne sont pas opéables

Des entreprises qui associent tous leurs salariés aux résultats et à l’élection des dirigeants - sont un modèle en plein essor.

Alors que le statut d’auto-entrepreneur attire un nombre grandissant de Français qui souhaitent tenter seul l’aventure de la création d’entreprise, une autre forme d’entrepreneuriat continue de séduire : les scop ou sociétés coopératives de production, un régime juridique permettant aux salariés d’être les associés majoritaires d’une entreprise, de participer aux décisions et d’élire leurs dirigeants.

Alors que les pouvoirs publics veulent encourager le développement de PME et réfléchissent aux moyens de relancer l’industrie française, la Confédération générale des scop leur demande de mettre en place trois mesures (…) : une égalité de traitement entre les salariés qui reprennent une entreprise et les fonds d’investissement (…) une mesure qui concerne plus particulièrement la reprise d’entreprise en difficulté (…) et encourager les coopératives à jouer un plus grand rôle dans des secteurs comme l’alimentaire ou l’énergie, mais aussi le bâtiment. les agriculteurs aussi ont créer ensemble leur “coopératives participative.

Il est fou, de voir que depuis que Ségolène Royale a lancé la démocratie participative, comme dans tous les domaines ce mot “Participatif” prend une ampleur considérable.

Deux autres blogs à votre disposition : www.avenir56.over-blog.net et:
http://planno56.unblog.fr

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 03:45
Royal :" Le fait que le PS n'ait pas réussi à rassembler
est la preuve de son étiolement idéologique"

 

Ségolène Royal en conférence de presse sur la Taxe Carbone à l'Assemblée Nationale, ce Mardi 1 Septembre 2009.
 

QuiSégolène Royal, présidente sortante PS de la région Poitou-Charentes.

: Lors de l' émission "C politique" de France5, ce dimanche.

ContexteUne vive polémique avec Vincent Peillon qui a duré près de deux semaines. et le début de la campagne pour les élections régionales.

Bonus-Tracks: "Le PS structure la vie politique française, mais le fait qu'il n'ait pas réussi à rassembler au premier tour des élections régionales est la preuve de son affaiblissement, en tout cas de son étiolement idéologique, par rapport à la baisse d'attractivité qu'il a sur ses partenaires", a déclaré la présidente de région Poitou-Charentes.

"C'est dire à quel point le PS a besoin de se dépasser pour devenir attractif. Peut-être que les socialistes n'ont pas fait suffisamment d'offres équitables, de répartition et de têtes de listes régionales et de places sur les listes pour que chacun s'y retrouve sans hégémonie socialiste", a-t-elle ajouté.

"Il y a une urgence pour retrouver une ligne idéologique forte au PS".

" Je préconise un système de réseau, plutôt que des "alliances traditionnelles entre appareils qui ne se font pas".

"C'est parce que je pense que nous pouvons gagner 2012, que je suis très exigeante sur la volonté, la nécessité, l'énergie qu'il nous faut pour accompagner la mutation et le dépassement du PS", a expliqué Ségolène Royal.

"Il va falloir bien organiser une convergence, un dépassement, l'imagination d'un autre mouvement politique à partir des fondamentaux du Parti socialiste"

Le PS doit faire un dépoussiérage accéléré s'il veut continuer à être en phase avec des électeurs qui, aujourd'hui, s'interrogent sur la structuration de la vie politique française, qui n'ont pas forcément envie de revenir voter socialiste".

"Les gens ne comprennent pas que face à une droite aussi dure, les appareils partisans aient préféré jouer de la politique politicienne".


 

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