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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 01:56

C'EST TOUJOURS AVEC PLAISIR QUE FR 3 REGION POITOU CHARENTES RECOIT SEGOLENE ROYAL, TOUJOURS SOURIANTE ET DIRECTE MALGRE LES ATTAQUES ET LES DECEPTIONS, ELLE RESTE COURAGEUSE, UNE FEMME DEBOUT, QUI POURSUIT SON CHEMIN POLITIQUE COÜTE QUE COÜTE POUR LE PEUPLE, JAMAIS SANS LUI ... LA FRANCE A BESOIN DE SES VALEURS REPUBLICAINES, POUR SURVIVRE A CETTE CRISE.

 

JE VOUS INVITE DONC ICI A PARTAGER CETTE VIDEO, ECOUTEZ ET REGARDEZ CETTE GRANDE DAME DE VALEURS CITOYENNES EXEMPLAIRES...

 


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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 10:54

 

 
Bruxelles (Belgique), JEUDI SOIR. Sous l'impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, l'accord pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro a été adopté par les 17 membres de l'Union monétaire et six autres pays volontaires.
Bruxelles (Belgique), JEUDI SOIR. Sous l'impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, l'accord pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro a été adopté par les 17 membres de l'Union monétaire et six autres pays volontaires. | (REUTERS/GUIDO BERGMANN.)
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L'accord pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro ne sera adopté que par les 17 membres de l'Union monétaire et six autres pays volontaires. «Les 17 membres de la zone euro plus six autres pays vont conclure un accord intergouvernemental», a confirmé vendredi au petit matin à la presse le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy après une nuit de tractations. 

 Le président français, Nicolas Sarkozy a précisé que le texte devrait «être rédigé pour le mois de mars». Le président de la Banque centrale Européenne BCE,, l'italien Mario Draghi, a qualifié de «résultat très bon pour la zone euro» les décisions prises lors de ce sommet à Bruxelles. Une opinion partagée par la chancelière allemande, Angella Merkel. «J'ai toujours dit qu'il fallait que les 17 Etats de la zone euro regagnent leur crédibilité et je pense qu'avec les décisions d'aujourd'hui (ndlr : vendredi), il (ndlr : l'euro) peut et va le faire», a-t-elle estimé.


Après plus de neuf heures d'intenses négociations, les chefs d'Etat et de gouvernement n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un changement du traité de l'Union européenne pour réformer la zone euro, celui-ci nécessitant l'approbation des 27 pays membres. Selon une source européenne, parmi les dix pays de l'UE non membres de l'euro, le Royaume Uni et la Hongrie «ont dit non» à un changement du traité, tandis que la Suède et la République tchèque veulent d'abord «consulter leur parlement». «Nous aurions préféré un accord unanime» au sein de l'UE, a reconnu le président de la Commission européenne J.M.Barroso . «Cela n'a pas été possible», a-t-il ajouté. 


Le «clash» avec la Grande-Bretagne

Nicolas Sarkozy a évoqué les «conditions inacceptables» posées par Londres à une révision du traité de l'UE. «Pour accepter une réforme des traités à 27, (le Premier britannique) David Cameron a demandé, ce que nous avons considéré tous comme inacceptable, un protocole dans le traité permettant d'exonérer le Royaume-Uni d'un certain nombre de règlementations sur les services financiers», a-t-il expliqué.«Si nous acceptions une dérogation pour le Royaume-Uni, c'est la remise en cause à nos yeux, je ne dis pas que c'est la position de M. Cameron, d'une bonne partie du travail qui a été fait au service d'une régulation de la finance, régulation bien nécessaire», a-t-il conclu.


La Grande-Bretagne a demandé à pouvoir être dispensée si nécessaire dans certains domaines du contrôle des autorités de surveillance financière paneuropéennes mises en place après la crise partie des Etats-Unis en 2007-2008. «Si vous ne pouvez pas obtenir des garde-fous à l'intérieur du traité, il vaut mieux rester en dehors», a estimé le Premier ministre britannique, David Cameron, lors d'une conférence de presse. «Je ne pouvais pas présenter ce nouveau traité devant notre Parlement», a poursuivi M. Cameron, visiblement très remonté. Il a estimé que les «intérêts britanniques au sein de l'UE» tels que la liberté des échanges, l'ouverture des marchés devaient être protégés, tout en précisant qu'il s'agissait «d'une décision difficile mais bonne».

L'accord «renforcera la crédibilité de la zone euro» selon Barroso

Paris et Berlin avaient prévenu qu'ils proposeraient "leur pacte budgétaire" pour renforcer les règles et les sanctions à l'ensemble des 27 membres de l'UE, mais que la zone e
uro irait de l'avant seule en cas d'échec. L'Allemagne insiste pour ancrer le renforcement de la discipline budgétaire dans le marbre d'un traité afin de lui donner une valeur vraiment contraignante, seul moyen à ses yeux de respecter les règles à l'avenir et d'éviter de nouvelles dérives.  Selon M. Barroso, après avis des experts juridiques de Bruxelles, «il est possible pour les institutions européennes de participer à cet exercice». Le nouvel accord intergouvernementale «renforcera, et c'était notre objectif, la gouvernance, la crédibilité, les règles de la zone euro», a-t-il ajouté. 


Parmi les mesures adoptées, chaque Etat de la zone euro s'engage à adopter une «nouvelle règle budgétaire», baptisée en France «règle d'or». Cette disposition doit être introduite dans la Constitution des pays, ou à un niveau juridique équivalent. Pour l'instant, seules l'Allemagne et l'Espagne ont adopté une telle règle, la France attendra l'issue de l'élection présidentielle a annoncé Nicolas Sarkozy.



«Le FMI va participer» aux «efforts» de la zone euro, a en revanche promis sa directrice générale Christine Lagarde. Les Etats de la zone euro, et d'autres non membres de l'Union monétaire, envisagent dans un premier temps de renflouer eux-même le Fonds monétaire international à hauteur de 200 milliards d'euros sous forme de prêts. L'objectif est d'enclencher une dynamique pour convaincre les pays émergents de mettre eux aussi au pot et donner ainsi à l'institution de Washington les moyens d'aider les Etats fragiles de la zone euro.

LeParisien.fr  

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 04:58


Chers amis,


Dans 24 heures, nos chefs d'Etat pourraient donner l'aval à un plan Merkel/Sarkozy terrifiant qui interdirait définitivement des dépenses publiques vitales, uniquement pour apaiser les grandes banques. Mais nous vivons en démocratie et devrions avoir le droit de voter toute modification permanente du mode de fonctionnement de l'Union Européenne.Rejoignez l'appel pour sauver nos droits démocratiqueset arrêter ce plan destructeur pour de bon: 

Signez la pétition!

Dans 24 heures, nos chefs d'Etat pourraient donner l'aval à un plan Merkel/Sarkozy terrifiant qui abolirait notre droit de choisir des politiques économiques raisonnables. Mais ensemble, nous pouvons empêcher nos dirigeants de saccager notre démocratie et nos emplois.



Affolés par les grandes banques, les gouvernements européens veulent modifier nos constitutions et le traité de Maastricht pour interdire définitivement des dépenses publiques vitales. C'est insensé : dans les années 1930, de telles dépenses avaient permis à l'Europe et aux Etats-Unis de sortir de la Grande Dépression. L'UE a besoin de durcir le contrôle et la régulation des banques, et non pas de prendre en otage nos gouvernements pour faire plaisir à ces banques.



Nous vivons en démocratie, les chefs d'Etat européens ne devraient donc pas pouvoir décider de ce plan tout seuls -- il faut qu'ils trouvent des solutions que les citoyens ou notre Parlement approuvent. Nous n'avons que 24 heures pour mettre nos démocraties à l'abri de cette attaque -- si nous interpellons en masse nos dirigeants, nous pouvons les forcer à respecter la démocratie, à réguler les banques, à rejeter l'austérité, et à investir pour notre avenir. Nos revendications seront remises aux chefs d'Etat et aux médias en marge de la réunion de demain. Cliquez ci-dessous pour signer et envoyez la pétition à tous vos contacts avant la réunion: 

http://www.avaaz.org/fr/democracy_trumps_austerity_fr/?vl 

Le plan Merkel/Sarkozy interdit aux gouvernements un déficit supérieur à 3% du PIB. Quasiment tous les gouvernements ont adopté cette pratique qui est nécessaire pour permettre des dépenses de relance dans les moments difficiles. Il est vrai que quelques pays de la zone euro sont allés trop loin et ont engagé bien trop de dépenses, et il faut que l'Europe empêche cette situation de se reproduire. Mais les sévères décisions économiques dont l'UE a besoin doivent être prises par des institutions solides, démocratiques et responsables, et non pas nous être imposées le couteau sous la gorge en temps de crise. Même l'Allemagne a enfreint à plusieurs reprises ses propres promesses de limiter sa dette et son déficit. Garder ces promesses n'aurait fait qu'aggraver la situation d'une économie sans marge de manoeuvre. 

Les grandes banques, qui ont le pouvoir d'acheter des obligations d'Etat et de ramener le calme sur les marchés, ont déjà renversé trois gouvernements européens -- fixons la limite à ce chiffre. Si l'Allemagne le permet, la Banque centrale européenne peut imiter d'autres banques centrales -- intervenir pour garantir les obligations d'Etat et tenir tête aux marchés. Puisque l'Italie n'est pas en faillite, la banque peut même tirer des bénéfices de cette opération. Si la BCE achète à temps, l'UE peut trouver un moyen plus sensé et démocratique de sortir de la crise actuelle. Certaines propositions de Merkel et Sarkozy -- dont une taxe sur la spéculation financière -- nous conduisent dans cette direction. Ils devraient s'appuyer sur cela et réécrire le plan.

L'enjeu est la survie de l'État-providence en Europe, qui représente nos valeurs fondamentales et permet de stabiliser nos économies lors des récessions. Si les nouvelles constitutions et traités étaient décidés cette semaine, des gouvernements feraient face à des référendums ou au vote des députés, mais d'autres mettraient tout simplement en œuvre les changements. Cela signifie que la plupart de nos gouvernements auraient à maintenir les coupes budgétaires qui affectent l'assurance chômage, les retraites et la santé, ce qui aggraverait la récession. C'est une évidence. Pour le bien de nos démocraties, nos entreprises et nos économies, nous devons dire non maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. Signez la pétition: 

http://www.avaaz.org/fr/democracy  trumps austerity

Les gens raisonnables peuvent être en désaccord sur la meilleure façon de nous protéger tous des dépenses excessives et de la dette écrasante des Etats. Mais imposer des mesures d'austérité qui, nous le savons déjà, ne marcheront pas et prendre en otage notre démocratie n'est pas la solution. A maintes reprises, notre communauté a résisté et a obtenu de nos dirigeants qu'ils rendent des comptes à chaque fois qu'ils ont essayé de nous ignorer -- à présent nous devons nous unir et exiger d'être entendus une fois de plus. 

Avec espoir, 

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 04:15

jEAN lUC MELENCHON EST LE SEUL CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE, QUI EXPLIQUE ET REVELE LA VERITE AUX FRANCAIS SUR TOUS LES THEMES POLITIQUES ... PENDANT QUE F.HOLLANDE PRATIQUR LA LANGUE DE BOIS ET CONTOURNE LES PROBLEMES, SANS NE JAMAIQ APPORTE AUCUNE SOLUTION COMME LE FAISAIT L'EXCELLENTE SEGOLENE ROYAL.

ICI, IL REPOND AU NOUVEAU PACTE DE SARKOZY ET DE MERKEL, QUI EST AUTORITAIRE, QUI VA CREUSER ENCORE LES DIFFICULTES DES NATIONS EUROPEENES, QUI LE SONT DEJA. 

MERKEL NE VEUT PAS ENTRER DANS UNE LOGIQUE DE REDISTRIBUER SA CAPITALISATION DES RETRAITES ALLEMANDE, EN ENTREPRENANT UNE POLITIQUE DICTATORIALE POUR NE PAS TOMBER DANS L'INFLATION, AUSSI UN PLAN SARKOZY MERKEL QUI NOUS CONDUIT DANS L'AUSTERITE, QUE F.HOLLANDE SOUTIENT ET APPLIQUERA SI IL EST AU POUVOIR.

F.HOLLANDE SOUTIENT, L'INDEPENDANCE DE LA BCE, ALORS QUE CESTTE BANQUE NE SOUTIENT JAMAIS LES PAYS EUROPEENS EN  DIFFICULTE, ELLE A DISTRIBUEE CETTE BCE AUX BANQUES PLUS D'ARGENT EN UN AN QU'ELLE N'EN A DISTRIBUE EN CINQ ANS AUX PAYS EUROPEENS ENDETTES JUS QU'AU COU... C'EST SCANDALEUX ! MOI JE SUIS CONTRE / LA BCE DOIT VENIR AUX PAYS EUROPEENS ENDETTES OU IL FAUT QU'ELLE DISPARAISSE ...
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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 05:44

A la Une > Economie

"Maintenant l'Europe parle allemand." Maladroit, choquant, le propos du président du groupe parlementaire CDU-CSU, Volker Kauder, au Bundestag, mardi 15 novembre, n'a pourtant fait qu'illustrer le statut que l'Allemagne a officieusement acquis ces derniers mois.

Ce sont les marchés qui l'ont consacrée. Mais aussi l'opinion publique. Désormais, la chancelière allemande, Angela Merkel, peut faire la leçon et imposer ses vues pour résoudre la "pire crise depuis l'après guerre" de l'Union monétaire. Mythe ou réalité ?

Membre du club très fermé des pays notés AAA (l'équivalent d'un 20/20) par les agences de notation, le pays revêt à première vue toutes les qualités - ou presque - dont peut rêver un chef d'Etat. Un déficit public en baisse que le Fonds monétaire international (FMI) voit à moins de 1,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011. Un stock de dettes, certes élevé à 82,6 % du PIB, mais sur la pente descendante. Un chômage contenu à 6 % de la population active (contre 9,5 % prévu en France). Et, enfin, une balance des paiements courants excédentaire.

Mais, aux yeux des experts, Berlin n'est pas si exemplaire. "Son déficit est honteusement truqué !", dénonce Sylvain Broyer économiste chez Natixis. Et de développer : après le choc de 2008, le pays a eu recours à une tactique légale, mais peu éthique, pourcomptabiliser les dizaines de milliards d'euros déboursés (ou offerts en garanties) afin de relancer son économie et sauver son secteur financier.

Les sommes, poursuit M. Broyer, ont été logées dans un fonds spécial "Sondervermögen" qui a contribué à faire grossir la dette mais n'est pas pris en compte dans le calcul du déficit public. Sans cette astuce le déficit allemand en 2009 n'aurait pas été de 3,2 % mais de 5,1 %, calcule Natixis. Un niveau comparable à celui de la France... De quoi faire écho aux propos de Jean-Claude Juncker, le président luxembourgeois de l'Eurogroupe. "En Allemagne, on fait souvent comme si le pays n'avait aucun problème, comme si l'Allemagne était exempte de dettes tandis que tous les autres auraient des dettes excessives", a-t-il lâché récemment. Une contre-vérité à ses yeux : "L'Allemagne a une dette plus élevée que celle de l'Espagne. Seulement personne ne veut lesavoir  ici."

RALENTISSEMENT

De fait, selon la Commission européenne, si l'on regarde le ratio dette sur PIB, l'Allemagne fait moins bien que neuf autres pays de la zone euro. Et malgré des recettes fiscales en forte hausse (de 40 milliards d'euros) en 2011 grâce à une croissance dynamique, la dette publique devrait croître, en valeur absolue, cette année de 25 milliards d'euros. La rigueur allemande serait donc toute relative ? D'influents économistes allemands, de sensibilités différentes, partagent l'avis de M. Juncker.

"Le niveau de la dette allemande est inquiétant, si l'on se projette dans l'avenir", juge Henrik Enderlein, dirigeant de la Hertie School of governance. Le déclin démographique du pays, qui contribue à modérer le taux de chômage, se traduira par "une baisse massive des recettes du gouvernement", explique-t-il. Dans le même temps, le vieillissement de la population va faire exploser les coûts de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie". En 2010 une étude de la Banque des règlements internationaux (BRI) chiffrait d'ailleurs l'explosion des dépenses de santé en Allemagne à 10 % du PIB en 2035...

"La dette est bien au-dessus des 60 % prévus par le traité de Maastricht. L'Allemagne non plus n'a pas rempli sa tache", déplore Hans-Werner Sinn. Le très influent président de l'Ifo poursuit :"L'endettement déjà élevé montre que l'Allemagne ne peut sauver personne sans perdre elle-même sa notation." Autrement dit, le pays ne serait pas à l'abri, lui non plus, d'une dégradation qui le verrait perdre, un jour, son "AAA", sésame pour emprunter à bon compte sur les marchés financiers. A travers sa participation au Fonds européen de stabilité financière, censé sauver les pays en déroute de l'Union monétaire, "l'Allemagne a déjà mis sa note gravement en danger. Les primes d'assurances sur les emprunts à dix ans de l'Etat allemand ont décuplé par rapport à ce qu'ils étaient avant la crise", précise l'économiste eurosceptique.

Jochen Möbert, économiste à la Deutsche Bank , évoque "trois risques (qui) pourraient menacer la note allemande : une récession, une aide accrue aux pays périphériques et une aversion des marchés pour les emprunts d'Etat". L'Allemagne n'est pas menacée de récession. Mais, comme l'ensemble de la zone euro, elle est promise à un ralentissement en 2012 : les experts tablent sur une croissance de 0,9 % l'an prochain contre 3 % en 2011.

Pour l'heure, les marchés, qui désormais n'hésitent plus à s'attaquer à la Belgique ou à la France, réservent à l'Allemagne un traitement de faveur. Dans la zone euro, d'ailleurs, c'est Berlin qui doit débourser le taux d'intérêt le plus faible pour emprunter.

Mais le "modèle de stabilité allemand", hérité en grande partie des réformes structurelles (marché du travail, système des retraites) menées sous le gouvernement Schröder, soit bien avant la crise, n'est pas non plus un rempart imprenable. A en croire les économistes en tout cas.

Claire Gatinois et Frédéric Lemaître (à Berlin)

Varsovie tente de protéger la croissance polonaise

 

Le premier ministre polonais, Donald Tusk, a annoncé, vendredi 18 novembre, un vaste train de réformes destinées à protéger la croissance et à résister à la crise de la zone euro, dont la Pologne n'est pas membre. Après la nomination de son nouveau gouvernement, M. Tusk a annoncé le relèvement de l'âge de la retraite, ainsi que la suppression de plusieurs abattements fiscaux

et privilèges de certains groupes professionnels (militaires,

policiers, juges, agriculteurs, membres du clergé).

L'âge de la retraite (60 ans pour les femmes, 65 ans pour les

hommes) augmentera à partir de 2013, pour atteindre 67 ans en 2020 pour les hommes et 2040 pour les femmes - (AFP.)

 

Article paru dans l'édition du 20.11.11
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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 19:03
 Sondage Ifop : M. Hollande voit son avance s'effriter au profit de MM. Bayrou et Mélenchon
  • Olivier Biffaud
  • Publié le 01/12/2011 à 17H34, mis à jour le 02/12/2011 à 19H10
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François Hollande devance toujours Nicolas Sarkozy

François Hollande devance toujours Nicolas Sarkozy

 

Avec 29,5 % d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle, François Hollande perd 3 points dans un sondage Ifop pour le site Atlantico. Ce recul profite à François Bayrou et à Jean-Luc Mélenchon. Nicolas Sarkozy reste stable à 26 %.


François Hollande est toujours en tête dans les sondages d'intentions de vote pour l'élection présidentielle. Son avance sur Nicolas Sarkozy s'effrite mais les principaux bénéficiaires de ce recul sont François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon.


Dans le dernier sondage Ifop (1) réalisé pour le site Internet Atlantico, le candidat socialiste perd 3 points d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle, à 29,5%, par rapport à la précédente étude de cet institut. Nicolas Sarkozy stable reste à 26% et  Marine Le Pen gagne un demi-point, à 19,5%.


Nicolas Sarkozy stable autour de 26%

 Même en recul, M. Hollande "se maintient au niveau observé avant sa désignation par les  sympathisants de gauche" à la mi-octobre, relève l'Ifop. En revanche, "Nicolas  Sarkozy se stabilise autour de 26% des intentions de vote après la remontée  progressive observée dans les vagues précédentes", note encore l'institut de sondage.

Pour sa part, Mme Le Pen occupe la troisième place au premier tour, devant François Bayrou qui progresse de 2,5 points, à 8,5% et Jean-Luc  Mélenchon qui est en hausse d'un demi-point, à 7,5%.

Dans le groupe des candidats situés sous le seuil des 5%, la candidate écologiste Eva Joly tient la corde à 4% (stable). Dominique de Villepin recueillerait 1,5%, Hervé Morin et Nicolas  Dupont-Aignan 1%, Jean-Pierre Chevènement, Christine Boutin et Corinne Lepage 0,5%. Les deux candidats de l'extrême gauche trotskiste, Nathalie Artaud et Philippe Poutou, sont crédités chacun de moins de 0,5%.


 UNE FAIBLE FRANGE DE LA POPULATION HOSTILE AUX 2COLOGISTES


Comparés à un autre sondage Ifop effectué pour le JDD.fr à la mi-octobre (2), les résultats de cette dernière enquêtes permettent d'observer que M. Hollande a reculé de 35 % à 29,5 % d'intentions de vote au premier tour. A la mi-octobre, il venait d'être désigné candidat du PS au terme de la primaire et il était auréolé de cette victoire.


Dans le même temps, M. Sarkozy a gagné un point, en passant de 25 % à 26 %. Il n'y a donc pas de principe de vases communiquants entre les deux candidats qui tiennent le haut du pavé des sondages.


En effet, le recul du candidat Hollande - lé début laborieux de sa campagne avec l'accord polémique entre le PS et EELV n'y est pas étranger - profite essentiellement au candidat du MoDem. M. Bayrou progresse en effet de 6,5 % à 8,5 %. Ces deux points gagnés représentent probablement, pour partie, une frange de l'électorat hostile à l'accord avec les écologistes.

 

SOUS LA MENACE DE MARINE LE PEN

 L'autre bénéficiaire de ce "rééquilibrage" est M. Mélenchon. Le candidat du Front de gauche gagne 1,5 point en un peu plus d'un mois, passant de 6 % à 7,5 %. Cette tendance va sans doute inciter "le tribun du peuple" à tenir la dragée haute à son ancien camarade du PS qu'est M. Hollande.

Ce dernier, qui se maintient à un niveau malgré un début de campagne dans le mode diesel et un pilonnage du parti majoritaire inspiré par son chef de file, ne doit pas trouver sa situation si désagréable. Il peut se satisfaire d'avoir, sur sa droite et sur sa gauche, des réserves de voix équivalentes pour le second tour.

D'autant que la très lente progression de M. Sarkozy est placée sous la menace du niveau d'intentions de vote de la candidate d'extrême droite. Mme Le Pen, qui est à un niveau jamais atteint par son père, a gagné deux points entre la mi-octobre et la fin novembre : 19,5 % contre 17 %.

 

DEFICIT DE VOIX POUR LE SECOND TOUR

 La configuration actuelle, du reste, n'est pas de très bonne facture pour le président sortant. D'un côté, il doit batailler pour empêcher la progression de la candidate du Front national en "droitisant" son discours, sans faire fuir les électeurs de la droite modérée et du centre, pour conserver sa deuxième place actuelle. De l'autre, il ne peut que constater un fort déficit de voix dans la perspective d'un second tour.

Cette configuration fait étrangement penser à une seringue.

(1) Sondage réalisé en ligne du 29 au 30 novembre auprès de 934 personnes  inscrites sur les listes électorales, tirées d'un échantillon de 1 002  personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et  sélectionné selon la méthode des quotas. Notice disponible à la commission des  sondages.

(2) Sondage réalisé en ligne du 18 au 20 octobre auprès de 941 personnes  inscrites sur les listes électorales, tirées d'un échantillon de 1 003  personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et  sélectionné selon la méthode des quotas. Notice disponible à la commission des  sondages.

Rien n'est joué pour F.Hollande, qui a pourtant distribués des ministères à tout va, des concessions avec EELV, le dommage est qu'il revient sans cesse sur ces promesses... Quant adviendrait-il si il était président des promesses non tenues ?

Il ne semble d'ailleurs pas certain de gagner, si il court sans cesse après d'autre candidats, qui seront là pour gagner et non pas pour suivre F.Hollande.

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 03:50
De quoi Hollande est-il le candidat ?
Eric Dupin
Journaliste
IL EST CANDIDAT DE SON AMBITION, CET HOMME SANS EXPERIENCE GOUVERNEMENTALE, DANS CETTE PERIODE DE CRISE NOUS CONDUIRA AU MÊME DESASTRE QUE SON PREDECESSEUR A GENOUX DEVANT LE DICTATEUR MERKEL, IL FAUT A LA FRANCE EN CETTE PERIODE, QUELQU'UN DE FORT, UN HOMME DE LA VRAIE GAUCHE PAS CELLE DU PS, EN DEROUTE, MAIS CELLE QUI A L'EXPERIENCE POLITIQUE DE MELANCHON REDONNERAIT UN SACRE COUP DE FOUET POUR LES CHASSER A CES NEO LIBERAUX DE DROITE, QUI NOUS ONT CONDUITS DANS CETTE CRISE, ET VEULENT NE RIEN CHANGER A LEURS ERREURS NEO LIBERALES, POUR PROTEGER LEUR CAPITALISME DES PLUS AISES, NOUS ENFONCES NOUS LES PEUPLES SOUMIS, AINSI DANS UNE RECESSION SANS MERCI, JUSQU'AU PROCHAIN TROISIEME CONFLIT MONDIAL  COMME EN 1938...
PAR PURE AMBITION PERSONNELLE TOUT SIMPLEMENT, IL PROFITE DE LA DETESTATION QUE LES FRANCAIS ONT CONTRE SARKOZY, POUR COMME N'IMPORTE QUEL KIDAM, LE PLUS INEXPERIMENTE POLITIQUEMENT RENVERSERAIT NOTRE ACTUEL PRESIDENT.
MAIS LES FRANCAIS L'ONT BIEN COMPRIS CETTE FOIS ILS SONT DEJA 47% A NE SOUHAITER NI HOLLANDE NI SARKOZY COMME PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ... article sur :www.avenir56;over-blog.net

Le pupitre de François Hollande, lors d'une conférence de presse, le 16 novembre 2011 (Benoit Tessier/Reuters)

Le candidat François Hollande sait-il où il habite ? Sa difficulté à s'installer dans un local de campagne – des bureaux provisoires se partageront avec le siège du PS avant le point de chute final – symbolise assez bien l'ambiguïté de sa démarche.

Le vainqueur des « primaires citoyennes » se libère de ses attaches politiques, des engagements de son parti comme de ses alliances, sans impulser encore sa propre dynamique.

Hollande n'est plus le candidat du projet socialiste

1

 

Pendant la campagne de la primaire, contrairement à Martine Aubry, François Hollande ne s'appesantissait guère sur le « projet socialiste ». Mais le président du conseil général de la Corrèze se gardait bien de le critiquer.

Ne s'en distinguant que par quelques propositions personnelles – comme le « contrat de génération » – il expliquait que tous les candidats étant d'accord avec ce projet, les électeurs devaient simplement choisir le plus capable de rassembler pour battre Nicolas Sarkozy. "le projet socialiste", affirmait encore Hollande le 2 octobre.

Une fois élu, la chanson n'a plus été la même. Les proches du candidat vainqueur se sont chargés de porter la triste nouvelle. En raison de l'aggravation de la crise, le projet socialiste adopté en mai 2011 ne serait plus applicable. Dés le 31 octobre, Jérôme Cahuzac, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, avertit les population :

« François Hollande puisera dans ce programme mais ne pourra réaliser la totalité de ce programme car tout simplement les moyens du pays ne le permettent pas. »

Il laisse entendre que les 300 000 « emplois d'avenir » prévus par le PS seront sacrifiés au profit du « contrat générationnel » hollandais.

Autre exemple : le 20 novembre, François Repsamen explique: que l'embauche de 10 000 policiers supplémentaires, prévue par le projet, « ne pourra pas se faire comme cela, d'un coup de baguette magique » et qu'il s'agira surtout de « sanctuariser les effectifs » actuels.

Pierre Moscovici, directeur de campagne de Hollande, précise qu'il y aura "un projet présidentiel légèrement différent" du projet socialiste en raison de la conjoncture mais aussi parce que le vainqueur de la primaire ne s'appelle pas Aubry qui, observe-t-il, « aurait sans doute été la garantie sourcilleuse du projet ». Comprenez qu'avec Hollande, la différence ne sera pas négligeable.

Hollande n'est plus engagé par l'accord PS-EELV

2

Là encore, la prise de liberté de Hollande n'a pas été immédiate. Dans un premier temps, l'accord de mandature passé entre le PS et EELV semblait suffisamment engager le candidat pour qu'il reprenne en main, par l'intermédiaire de ses lieutenants, les négociations bien avancées entre socialistes et écologistes.

Sur les questions économiques, le texte final est d'ailleurs d'une tonalité nettement plus modérée que celui auquel avait abouti les groupes de travail, ce dont s'est ému Alain Lipiez. L'économiste écologiste déplore un recul par rapport au projet du PS sur des points importants comme les retraites. Le droit de partir à 60 ans est désormais limité à « ceux qui ont commencé à travailler tôt ou exercé des métiers pénibles ». 

Les dispositions de l'accord PS-EELV semblaient d'autant plus contraignantes que les dirigeants socialistes se sont permis de caviarder le passage sur le Mox au prétexte qu'il aurait pu être interprété différemment par les deux parties.

Une deuxième polémique, relative à la suppression du droit de véto au conseil de sécurité de l'ONU, a cependant conduit Hollande à se distancier nettement de ce texte. Non seulement, il a clairement défendu le droit de véto de la France, mais il a affirmé vouloir faire du tri dans les propositions de l'accord, n'en retenant que « les mesures qui me paraissent les plus essentielles ».

Au passage, le candidat a ainsi confié qu'il n'était pas favorable à ce qu'un étranger puisse devenir maire alors que l'accord PS-EELV parle d'éligibilité des étrangers aux élections locales...

Hollande ne se limite plus au rassemblement de la gauche

3 

 

Le refus de l'alliance au centre fait partie des principes identitaires du socialisme français depuis les années 70. François Mitterrand avait fortement déplu au PS avec sa politique d'ouverture de 1988 alors même qu'elle se limitait à débaucher des individualités de la droite modérée. Hollande n'a pourtant pas attendu que François Bayrou se déclare officiellement candidat pour envisager qu'il rejoine sa propre majorité présidentielle.

« Si François Bayrou fait un choix – nous verrons lequel – au second tour, eh bien il sera dans la majorité présidentielle qui se sera constituée autour du vainqueur du second tour, s'il a appelé [à voter] pour le bon candidat, sous-entendu celui que je pourrais représenter. »

Ce n'est pas la première fois que Hollande s'adresse au leader centriste. Dés 2009, il lui proposait un dialogue pour clarifier convergences et divergences. La main tendue à Bayrou permet à Hollande d'espérer conserver la notable fraction de l'électorat centriste qui se porte aujourd'hui sur sa candidature. Au risque de faire vivement réagir sur la gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon ayant d'ores et déjà agité le spectre d'un "divorce".

En panne d'enthousiasme 

Toutes ces libertés que s'octroie Hollande visent, bien sûr, à lui donner une stature présidentielle, planant au-dessus des partis, des tractations et des camps. C'est la logique de la Ve République.

Mais le candidat socialiste se défait plus facilement de ses liens qu'il ne creuse son propre sillon. En cette drôle de campagne où il se bat contre un adversaire non déclaré, Hollande ne suscite guère l'enthousiasme. Seulement 30% (enquête BVA) ou 31% (enquête TNS Sofres) des électeurs souhaitent sa victoire même si une majorité la pronostiquent.

Au fond, Hollande est d'abord et avant tout le candidat de l'anti-sarkozysme. Il n'y a pas de quoi rêver. La facilité à se présenter comme candidat parceque Sarkozy est détesté, que n'importe quel kidam; même le plus nul pourrait gagner, lui donne cette ambition, mais ce n'est ni l'amour de de sa patrie et des français, il n'a rien compris ... Il va s'agenouiller devant Merkel, et nous conduire comme Sarkozy, dans une récession sans merci.

Seul Ségolène Royal avait raison de pouvoir changer de système, il nous faut une vraie gauche à la tête du pouvoir, seul Mélenchon expérimenter politiquement parlant, à défaut de Ségolène Royal peut nous sauver de la situatioN

Mélenchon qui eut le courage de démissionner du PS car ce parti ne représentait plus l'idéologie socialiste, a conservé les vrais conviction du socialisme de Jaurès ...

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 11:11

PS et les centristes : Mélenchon voit rouge

Jean-Luc Mélenchon est en colère contre François Hollande et il le fait savoir. Le candidat du Front de gauche a accusé le député de Corrèze de vouloir relier centristes et gauche, ce qui va aboutir, selon lui, à "un divorce à gauche".

Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon SIPA/Facelly

La pression. François Hollande la reçoit de tous côtés. D'abord avec les verts qui ne le lâchent pas après l'accord trouvé entre les deux camps, puis les divisions. Et désormais, le Front de gauche s'en mêle aussi. Jean-Luc Mélenchon a en effet accusé mardi le candidat du PS de vouloir relier centristes et gauche. Pour lui, la conséquence d'une telle union serait claire : « un divorce à gauche ». Et il répète évidemment qu'il ne pourrait participer à un gouvernement comprenant des centristes.L'homme du Front de gauche n'y va pas de main morte. « Quand François Hollande tend la main à François Bayrou, il tranche d'une manière incroyable un débat constant des socialistes au cours des 15 dernières années », a-t-il déclaré sur France Inter. Ce débat « consiste à dire : pas d'alliance avec le centre, alliance à gauche 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas comme les Papandréou et Zapatero...

 

Et Mélenchon en remet une couche. « J'ai dit depuis le début, au nom du Front de gauche : nous n'irons pas dans un quelque gouvernement que ce soit où il y aura des centristes », a averti l'eurodéputé (ex-PS). « François Hollande propose de faire un trait d'union entre le centre et le Parti socialiste dont il sait qu'il aboutit à un divorce avec la gauche », a insisté le fondateur du Parti de Gauche (allié au PCF dans le FDG


Pour lui, Hollande doit changer de cap sinon... « Cette orientation politique conduit tout droit à des Papandréou et des Zapatero, une politique d'austérité de gauche qui finit au même résultat que l'austérité de droite », selon lui. « La gauche ne peut se rassembler que sur des éléments de programme, non pas sur des apparences », a-t-il plaidé. Le candidat du Front de gauche fait aussi la leçon à son concurrent du PS disant : « pour discuter de ce programme, il y a deux méthodes. Une, mauvaise, qui a consisté à faire un accord sur un coin de table », ce qui « donne lieu à un chaos programmatique et idéologique total » a-t-il observé à propos de l'accord PS-EELV. Et l'autre méthode «c'est le débat public. Je renouvelle l'offre de débat public », a dit Mélenchon. Droit dans ses bottes, l'homme ne renonce pas à sa politique. Quitte à égratigner un peu plus François Hollande.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 07:01


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présente à Ouagadougou dans le cadre de l’Assemblée générale statutaire de l’Association internationale des régions francophones (AIRF), Ségolène Royal, présidente de la région française Poitou-Charentes, militante du Parti socialiste (PS) a animé dans la soirée du vendredi 25 novembre 2011 à la Résidence de France, un point de presse. Les débats à bâtons rompus avec les journalistes ont porté sur le séjour de Ségolène Royal au Burkina Faso, le printemps arabe, la crise financière dans la zone Euro, la politique française en Afrique, le sort de la Françafrique si le PS revient aux affaires en France, etc. Morceaux choisis.
 

 Rencontre avec le chef de l’Etat burkinabè: "Avec le président Blaise Compaoré, nous avons parlé de l’autonomie alimentaire, de la décentralisation, de l’accès à l’eau potable et à l’éducation. Nous avons également parlé de son rôle très éminent dans la résolution des conflits dans la sous-région. Au cours notre entretien, il a également été question de l’histoire du Burkina Faso. Le président Compaoré m’a donné les raisons de la vitalité culturelle au Burkina Faso, de la coexistence pacifique entre les différentes ethnies. Il m’a notamment dit que parce que le Burkina est situé loin des frontières maritimes, il avait été moins bouleversé par les prédateurs venus d’ailleurs. Le pays a donc su garder ses racines tout en se tournant vers la modernité. L’histoire du Burkina est absolument passionnante. Le président nous a aussi exprimé ses condoléances pour le décès de Danielle Mitterand (NDLR, épouse de l’ancien président français, François Mitterrand). Il a rappelé que la Fondation France Liberté avait soutenu le Burkina Faso dans la lutte contre la subvention de certains cotonculteurs lors du sommet de Cancun."


Crise sociopolitique au Burkina: "Le Burkina peut compter sur moi dans sa volonté de redorer son image à l’étranger. Nous avons d’ailleurs été remerciés pour avoir maintenu la tenue de l’Assemblée générale de l’AIRF à Ouagadougou parce que les gens croyaient qu’on l’aurait annulée ou délocalisée à cause des troubles sociopolitiques que le Burkina a connus. J’ai absolument refusé d’annuler la rencontre sous prétexte qu’il y avait eu des problèmes qui, du reste, avaient été surmontés. Par cette réunion internationale, le Burkina a pu profiter de cette tribune très positive pour redorer son image."


Printemps arabe: "Les peuples revendiquent plus de dignité. Il y a des mouvements d’émancipation plus durs et plus effroyables en Libye ou en Syrie. Ce sont vraiment des révolutions contre des dictatures. Dans le cas du printemps arabe, il s’agit de revendication d’accès à un certain niveau de vie. Avec la mondialisation, les peuples dans tous les pays veulent vivre dignement. L’important est que les dirigeants comprennent que les peuples veulent accéder à l’éducation, à la culture, qu’il faut lutter contre la corruption, les injustices."


Crise dans la zone Euro: "Il faut arrêter d’être assujetti à des agences de notation payées par la banque. Je suis pour la création d’une agence publique de notation européenne qui pourra établir des critères clairs. Lorsqu’on dit à la Grèce de supprimer les systèmes de retraite, de baisser les salaires, d’augmenter les impôts sans insister sur la lutte contre les fraudes fiscales ou poser le problème de répartition des richesses, il y a un vrai problème. J’en ai parlé à Georges Papandréou, l’ancien Premier ministre grec. Il m’a confié qu’il n’arrivait pas à lutter contre les fraudes fiscales et que si les agences du FMI lui donnaient des instructions dans ce sens, il pourrait agir. Mais rien n’est fait dans ce sens. Les mesures tombent toujours sur les ouvriers mais jamais sur le système bancaire ou les grandes fortunes. Il faut que les efforts soient équitablement fournis."


Elections législatives françaises: "Je ne suis pas hypocrite pour cacher mes ambitions politiques. J’ai envie de servir mon pays au plus haut niveau. Je suis la première femme à arriver au second tour d’une élection présidentielle en France. Je n’ai pas été désignée cette année par mon parti pour prendre part à la présidentielle de 2012. Cela ne m’a pas fait plaisir. Mais je joue collectif dans l’organisation politique à laquelle j’appartiens. Et si je ne suis pas la première femme présidente de la République, je serai peut-être la première femme présidente de l’Assemblée nationale. J’ai fait quatre mandats en tant que député. Même lorsque la Gauche était au plus bas en 1993, j’étais la seule député en ce moment là à avoir augmenté mon score dans ma circonscription en Poitou-Charentes. Cette fois je me présente à la Rochelle, qui est aussi ma région avec pour objectif d’être présidente de l’Assemblée. Il est normal que la Gauche organise le travail pour l’après-élection."


Primaires françaises: "J’ai vécu la campagne de façon formidable. Car j’adore faire les campagnes électorales et en plus je déclenche une adhésion populaire. Il y avait du monde partout où j’étais: les réunions publiques, les dédicaces de livres, les visites dans les banlieues, etc. Le fait d’avoir été écarté a été un choc pour moi. Mais je le comprends, parce que comme les gens veulent le changement, ils ont voté pour celui qui apparaissait dans les sondages comme le mieux placé. En toute modestie, j’accepte ce résultat. En même temps je regrette que les quartiers populaires qui m’ont amenée au second tour à l’élection présidentielle en 2007, c’est-à-dire la France métissée, n’aient pas voté aux primaires."


Paradoxe d’être adoubée par le bas peuple et écartée au sein du parti: "C’est la règle des élections qui est ainsi faite. Il y a des primaires et il faut accepter les résultats. On ne savait pas qui viendrait voter. Je n’ai pas été désignée mais il faut soutenir, tous, le candidat qui l’a été. Je fais ce que j’aurais aimé que tout le monde fasse pour moi en 2007: que tout le monde me soutienne au PS mais ce ne fut pas le cas. Mais je le fais, moi, avec une loyauté totale."


Une femme à la tête de la France: "La France est prête pour avoir une femme comme présidente. Parce qu’en 2007, j’étais majoritaire dans l’électorat âgé c’est-à-dire jusqu’à 65 ans. Mais la tendance a changé chez ceux qui avaient plus de 65 ans. C’est peut-être plus difficile dans cette population là de se projeter avec une femme présidente. Mais ce n’est que partie remise."


La place de l’Afrique dans la politique du PS: "L’Afrique occupe une place essentielle dans notre programme politique. J’ai toujours plaidé pour un nouveau dialogue entre l’Europe et l’Afrique. Nous devons être solidaires autour de la Méditerranée. L’Afrique et l’Europe font un tout. La présence française ainsi que les coopérations sont très importantes. La Chine est présente en Afrique, pas forcément de façon positive. Même si on n’a pas de leçon à donner vu l’histoire coloniale, il faut reconnaître que nous assistons à un expansionnisme chinois en Afrique. Après les entreprises, la Chine amène la main-d’œuvre. Dans les rapports, il y a une forme de prédation de la Chine sur l’Afrique. Cela m’inquiète personnellement. Je parle librement. Je pense que l’Europe doit tenir toute sa place dans des coopérations respectueuses. C’est ce que la France fait en particulier avec l’Afrique."


Le PS et la Françafrique: "Je ne suis pas là pour critiquer la politique française. Cela ne se fait pas d’autant plus qu’on est à l’étranger. Mais je pense qu’il faut profondément changer les politiques de coopération avec les pays africains. Cette idée est partagée aussi bien à gauche qu’à droite. Il faut pouvoir mettre fin à la corruption et faire en sorte que l’argent donné dans le cadre de la coopération parvienne effectivement aux bénéficiaires initiaux."
 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 06:26

 

 

POLITIQUES Vendredi dernier à 17h42 (Mis à jour à 18:50)
Mélenchon au chevet d'ouvriers en détresse

REPORTAGE + VIDEOEn visite dans l'Oise pour soutenir les ouvriers de Still-Saxby, le candidat du Front de gauche a participé à une cérémonie en mémoire d'un délégué CGT mort trois jours plus tôt.

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Par LILIAN ALEMAGNA envoyé spécial à Montataire (Oise),FANNY LESBROS (vidéo)

Jean-Luc Melenchon, lors de Fête de l'Humanité, le 18 septembre. (AFP / Jacques Demarthon)

  Il y a des déplacements de campagne qui marquent plus que d'autres. Pour Jean-Luc Mélenchon, celui de ce vendredi, à Montataire (Oise) pour soutenir les 255 ouvriers de l'entreprise Still Saxby menacée de fermeture, en est un. Flanqué de l'ex-n°1 du PCF, Marie-George Buffet, responsable du secteur des «luttes» dans la campagne du candidat Front de gauche, Mélenchon avait prévu de passer donner le coup de main aux employés fabricants de charriots-élévateurs et d'intervenir en réunion publique avec des représentants syndicaux d'autres boîtes en difficulté sur une terre marquée par le vote Front national. Mais trois jours après la mort du délégué syndical CGT de l'usine, José Montero, décédé d'une crise cardiaque, la visite de Mélenchon dans le sud de l'Oise s'est faite dans une atmosphère lourde. Poignante.

 

Après un tour sans caméras sur le poste de travail du syndicaliste pour un moment de recueillement, voici l'ancien socialiste devant près de 200 personnes pour échanger sur les fermetures d'usines, les conséquences de la crise et les propositions du Front de gauche pour enrayer la désindustrialisation. Se lève alors un ex-ouvrier des continental de Cairevoix d'abord fier de montrer son ancien habit de travail noir et orange aux couleurs de l'entreprise désormais fermée, l'émotion le prend. Il donne deux chiffres: «1 suicide et 140 divorces». -«T'as raison, lui lance Mélenchon bondissant de son siège. C'est une affaire humaine cette histoire!» L'ex-Conti reprend, ému: «J'en croise plein au supermarché qui croient que leur usine va revenir... Mais c'est tout vide là-dedans...» Une vingtaine de minutes plus tard, débarque sans prévenir Xavier  Le leader des Contis, marqué et ému, prend le micro, s'excuse de ne pouvoir rester: «J'ai beaucoup de problèmes dans ma vie en ce moment. La lutte c'est bon, mais ça laisse beaucoup de traces.»

Haro sur «le monarque quinquennal»

Juste avant, costume noir et cravate rouge, Mélenchon se tenait debout, micro sous le menton pour vingt minutes de discours, alternant dans les registres de l'indignation, l'humour et la gravité: «La France n'est pas un endroit où on joue au monopoly avec les entreprises et les travailleurs».Dans une région où le vote d'extrême droite est fort, le député européen se lance dans une défense des sans-papiers: «C'est un intérêt de la classe ouvrière! brandit-il. A partir du moment où ils ont des papiers, ils peuvent venir au syndicat, le patron ne peut plus les sous-payer, nous brisons la concurrence entre les salariés». Et à ceux tentés par le vote Marine Le Pen, il leur lance: «Ne vous laisser pas berner! Ne vous laisser pas entraîner dans la division!» Face au «protectionnisme aveugle» d'une FN qui devrait devenir, dans les semaines qui arrivent, la cible principale du candidat Front de gauche, Mélenchon oppose des «filtres» et la «coopération» contre les«portes ouvertes» qui «mettent les peuples en compétition les uns et les autres».

Son programme rouge "L'Humain d'abordproche de lui, il égrenne «les solutions à la crises» proposées en 2012 par le Front de gauche: nouvelles formes de productions plus écologiques, relocalisations, nouvelles institutions... Mélenchon prévient: «On va aller chercher un par un ceux qui nous entourent pour revenir au combat. Parce qu'on peut gagner! Beaucoup de gens réfléchissent. Ils ne s'occupent pas des étiquettes politiques». Et s'il est élu en avril prochain, il annonce qu'il «prend la clé» de l'Elysée, «la jette dans la Seine: plus de monarque quinquennal... Et enfin je me repose». Le candidat Front de gauche en appelle enfin à la «culture révolutionnaire française»: «On ne substituera pas une société à une autre en un mandat mais nous allons ouvrir une telle brèche, s'enflamme-t-il, que ça fera pour les autres [en Europe] comme pour nous». Il termine en se moquant de son adversaire de la veille J.F.Coppé, et desa peur de sa peur d'une nuit du 4 août", il prévient la droite qu'«à l'ordre du jour», il met une "une nouvelle révolution qui leur fasse autant de mal que la dernièr"

Dehors, de retour devant l'usine des Still, une centaine d'employés l'attendent dans un silence de deuil. Drapeaux en bernes noués d'un bandeau noir. Le portrait de José Montero accroché en haut d'une banderole au-dessus de la scène. D'une voix grave, Mélenchon se lance dans un hommage au syndicaliste, présent derrière lui lors de son discourssur la grande scène de la fête de l'humanité. Il conclut, lyrique et touché, sur une référence au Chant des partisans: «Amis sortez de l'ombre et prenez la place de celui qui est tombé.» Il y a des moments de campagne qui marquent un candidat.

 

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