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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 18:09
François Hollande sur France 2, ou le retour de Flanby

LE PLUS. A force de multiplier les commentaires sur les mesures adoptées le gouvernement, François Hollande a peu de chance de construire son image de candidat à la présidentielle.

Philippe Sage

> Par Philippe Sage Empêcheur de tourner en rond

Edité par Melissa Bounoua  

Lundi soir, François Hollande était l'invité de David Pujadas dans le JT de 20 heures de France 2 Le candidat du PS à la présidentielle 2012 était sollicité pour donner son avis sur le nouveau plan de rigueur annoncé dans la journée par François Fillon. Fillon qui, au passage, était lui, quelques instants plus tôt, interrogé par Laurence Ferrari dans le JT de TF1.

 

François Hollande le 28 octobre 2011 sur le plateau du journal de France 2 à Paris (France 2/AFP)François Hollande le 28 octobre 2011 sur le plateau du journal de France 2 à Paris (France 2/AFP)

 

Si, ma foi, il semble dans l’ordre des choses, et je dirais même : utile, que le Premier ministre vienne, ainsi, le soir, à une heure de très grande écoute, expliquer aux citoyens, les raisons qui l’ont amené, lui et son gouvernement, à prendre telle et telle mesures, les expliquer, calmement, sereinement, d’autant en des circonstances que nul ne peut ignorer.

 

Hollande l'opportuniste

 

En revanche, on peut s’interroger sur l’opportunité d’aller, dans le même temps, ou quasiment, commenter ledit plan. Car, pour qui aurait suivi la prestation de François Hollande, lundi soir, force est de constater que nous ne dépassâmes jamais le stade du commentaire. Voilà qui est fâcheux. Et fort décevant.

Or donc, la question pourrait être la suivante : est-ce bien le rôle du candidat du PS de se précipiter, comme ça, sur le premier JT venu pour commenter l’action du gouvernement ? Nous abreuver de constats et de chiffres que nous connaissons, car rabâchés (ainsi les fameux cadeaux fiscaux de Nicolas Sarkozy : bouclier, ISF, etc.), tant et tant rabâchés d’ailleurs, que ça en finit par devenir lassant. Voire contre-productif.

 

S’il convient de réagir, n’y avait-il pas d’autres canaux pour le faire (un simple communiqué par exemple, ou Internet que, visiblement, nos politiques ne savent toujours pas utiliser à bon escient et efficacement) ? Ou, à la rigueur – mot à la mode – ne se serait-il pas trouvé d’autres hommes ou femmes de son équipe (ou future équipe) de campagne qui auraient pu se prêter à cet exercice (du JT, donc), de toutes les façons particulièrement vain ? 

 

Bref, est-ce le rôle d’un prétendant à l’Elysée, qui se doit d’être, avant tout, une force de propositions, d’aller platement commenter un plan de rigueur ? Ah bien sûr, si François Hollande, passés les commentaires, de toute évidence inévitables, nous avait, avec force, détermination, expliqué ce que, lui, aurait fait, quelles mesures il aurait prises, et pourquoi, alors là, oui, c’eut été très intéressant. Et porteur. D’autant que s’il nous avait démontré, et brillamment, que celles entérinées par le Premier ministre n’étaient pas celles qui convenaient.

 

Mais, allez savoir pourquoi, il ne l’a pas fait. Se bornant à dire que c’était "injuste", "incohérent", "inefficace". Des mots, mais rien derrière. C’est faible. Et inquiétant, pour un prétendant. Un représentant de l’alternance.

 

Un candidat mou et flou

 

Ah oui, si le candidat du PS s’était mis dans la peau du Président – il va bien falloir le faire, à un moment, il ne peut rester en permanence dans l’incantation – nous décrivant précisément quelles mesures, immédiates, il aurait été bon de mettre en œuvre pour notre pays, afin qu’il évitât une possible récession, qu'il conservât son triple A, qu’il retrouvât un tantinet le chemin de la croissance, de l’espoir, alors là, bien sûr, il était le Phénix, le Magnifique, il raflait la mise, et comment !

 

Mais non. Rien de tout ça. Sinon du mou, du flou, du déjà entendu, et surtout, pas de hargne, pas de colère, pas de souffle. Alors qu’ici ou là, on s’indigne, on n’en peut plus. Alors que là-bas, plus loin, des salariés voient leurs retraites et leurs salaires rognés, leurs acquis petit à petit s’évanouir, même que ça nous pend au nez, à nous, les Français, et quoi ? Nous voyons quoi ? Un homme qui mime Mitterrand mais n’en a pas la carrure. Un homme qui commente, se répète, ânonne, reste dans le vague, jamais ne prend le moindre risque. Un centriste. C’est triste.

 

En même temps, on comprend. Oh si, un peu... Papandréou, Zapatero, ne sont-ils pas comme Hollande, des socialistes ? Et qu’ont-ils fait, en Grèce, en Espagne ? Ont-ils résisté à la loi des marchés ? Ont-ils dit : "Non" ? Se sont-ils comportés comme des socialistes ? Non, bien sûr que non, ils ont plié, obtempéré. Et leurs peuples, sacrifiés. On comprend dès lors que la marge de manœuvre, celle du candidat Hollande, est délicate maigre.

 

On comprend surtout que son programme pour la France ne sera pas socialiste, sauf que lui, contrairement à Jospin, se gardera bien de nous le dire. Et puisqu’il n’est pas socialiste, qu’il ne représente donc pas une alternative mais une alternance molle, un peu à la Bayrou 2007, il commente. Au JT. Se réserve, dit-on, pour janvier. Il joue la montre. Il joue en contre. Comme souvent. Comme toujours. C’est pénible, je trouve. Mais surtout, ce n’est pas à la hauteur. Nous méritons mieux que ça. Que cette platitude.

 

Quand Pujadas évoqua le gel du salaire du Président de la République et des ministres, François Hollande, répondit : "Je ne sais pas s'il faut en rire ou même en pleurer". C’est votre prestation, Monsieur le candidat, qui, lundi soir, ne prêtait pas à rire. Et, je vous fais le pari que si vous ne vous reprenez pas fissa, si la gauche ne vous empoigne pas, ne vous saisit pas plus que ça, le 22 avril prochain, nous serons des millions à pleurer. Sur nous, pas sur vous.

 

Oui bien sur ! Mais la gauche a besoin d'une gauche qui ne soit pas molle mais d'une gauche d'expérience gouvernementale, avec un excellent projet, qui bouscule et change notre système pour mettre fin aux dettes et déficits constants.

 

Nous avons un candidat très compétent à Gauche, très expérimenté, c'est J.L.Mélenchon ...

 

Après Ségolène Royal c'est lui qui représente le mieux la défense économique et sociale de la nation pour 2012. C'est un homme extrêmement lucide, visionnaire, les médias pourrait un peu ouvrir les yeux et encourager les français vers cet homme, qui pourrait pour une fois changer leur vie en 2012 ... Les Français ont besoin de retrouver l'Espérance avec une vraie gauche.

 

Reconstruire une activité d'entreprise d'importance, arrêter de faire des emprunts et des dette si non nous n'arriverons jamais rigueur après austérité à nous en sortir.

 

Il est temps que les journalistes et les médias prennent la défense des français et non des chefs de l'UMP ouù de nous imposer à travres des sondages bidons, des candidats que nous ne voulons pas ...

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 04:17
*L’ère de la peur et du chantage, l’argent, l’argent, les marchés. Le G 20, le spectacle des “couples”, faux maîtres du Monde, Merkel-Sarkozy, et maintenant Obama-Sarkozy, les fausses promesses (paradis fiscaux, taxations financières). Partout, un diktat,  l’austérité, c’est ça ou rien, pas d’autre voie, l’injonction, sinon l’impasse, si l’on ose exercer un peu de démocratie (bien sûr un référendum n’est pas forcément le nec plus ultra de la voie démocratique, tant nous sommes sous la coupe de la peur et de la menace et du rejet de l’autre); ah! ces pauvres Grecs responsables de tout, juste bons à leur vendre des armes ou à aller bronzer dans leurs îles magiques! Certes, ils exonèrent les armateurs et l’Eglise, mais regardons donc devant notre porte : le ménage n’y est pas vraiment bien fait non plus, cadeaux aux plus fortunés, taxations des plus pauvres, affaires en tous genres; ne parlons pas de Merkel et de son deal avec les banques  suisses qui lui reversent une taxe sur ses créanciers allemands, sans que l’on touche au secret bancaire. Bravo!

Depuis quand Merkel et Sarkozy représentent-ils l’Europe des peuples ou des Etats, quelle légitimité ont-ils à imposer aux autres leur façon de voir, quel mandat, où sont les parlements, la Commission, etc..?

* Face à ce vacarme hostile, quant à moi, j’attends, j’attends, j’espère et j’attends. J’attends et je n’entends pas grand-chose.
Je sais bien qu’est venue l’heure des morts et des saints, je sais bien que la terre va vers sa dormance, mais pourtant je ne crois pas que ce soit le moment de  ne rien dire; qu’entend-on, qui entend-on?Moscovici ex-strauss-kahnien de service, Fabius ah youpee!, Cahuzac pour dire que tout ne sera pas tenu du programme du PS, bon! non, ce dimanche six novembre, des précisions bien utiles.
Quelle vision? Aubry, Hollande, par-ci par-là, seuls ou en tandem, eux aussi, pour dire ce qui ne sera pas fait, pour critiquer la politique actuelle, il le faut, mais qu’entend-on de la perspective d’avenir, quel projet, quel désir?


Je sais bien que chaque jour amène un bouleversement suralimenté par les media: un référendum, vous vous rendez-compte ça ne plaît pas aux marchés! Ni aux politiques non plus. Je sais bien qu’il faut s’entendre avec les “alliés” de gauche, (difficultés pour les écolos et leur façon “neuve” de la politique! Prêts à se renier pour une place?), répartir les postes, se préparer pour la campagne qui devrait commencer en janvier. Mais?  J’ai quelques inquiétudes sur la détermination et la clarté des messages de combat de  camarades PS. Ces inquiétudes,  je les avais perdues en 2006  lorsque Ségolène Royal s’était fait entendre et m’avait redonné espoir.

 
Certaines voix comme la sienne, si rares. Espérons qu’elles ne le seront pas trop, parce que ce sont celles-là qui donnent vraiment l’orientation, le sens des choses. Je rappelle pour mémoire:  Banque Publique d’Investissement,  séparation des activités bancaires, assainissement de la situation bancaire et financière, lutte contre les paradis fiscaux (cf. article du Monde “La finance grise doit être mise à contribution pour solder la dette des états” JPH Robé avocat barreau Paris NY Dossier Economie 25 octobre). Qu’attend-on vraiment pour énoncer tout cela clairement? Tout cela et tout le reste?

Une leçon de politique, ce serait  donner une ligne claire; ainsi Ségolène Royal, site de Poitou Charentes encore récemment; sur la même page, on note l’attention portée aux CFA;  noble façon de s’occuper de la jeunesse. Moi qui rencontre  beaucoup de jeunes de situation très modeste je peux témoigner de leurs difficultés à trouver des employeurs par exemple, mais aussi des places en pédopsy. ou en CMPP quand cela s’avère nécessaire…

Et puis que devient cette belle idée de la relance économique par la création en nombre d’emplois “verts”? Elle est bien la seule à en être convaincue! Voilà une orientation vers l’avenir, pour se soucier de la jeunesse..Pourquoi ne fait-on  pas appel à elle, Royal, elle en connaît un bout sur l’écologie, ce me semble!

*Au fond, apparaît jour après jour la différence fondamentale entre celle-là et les autres. Elle, ne dévie pas dans son analyse du Réel politique parce que, précisément, dans cette période il faut l’admettre si trouble et complexe du désordre du monde, sa “ligne claire”  et ses “solutions” ne varient pas, et sont toujours idoines à la meilleure marche du monde. Parce qu’elles ne sont pas idéologiques, mais aussi parce qu’elle ne craint pas de s’adresser à la fois à chacun et à tous.

 Parce que ses idées nouent l’Utopie et le Réel, décidées à venir contrer la logique totalitaire et folle, parce que en permanence paradoxale, des marchés.

Je ne dis pas que le candidat ou la première secrétaire sont sans qualités et sans détermination politique, je dis que Ségolène Royal est celle qui conjugue détermination, analyse précise et juste des situations, à tous les niveaux et dans la plupart des domaines, et rigueur de la praxis.

Bien plus, elle porte une vision et cela, comme le désir, ne se décrète pas, c’est au-delà d’une conception gestionnaire, qui, bien qu’ayant son mérite, ne fait pas coupure avec le discours actuel total récurrent de l’argent, de la finance, voire, sur son versant le plus obsessionnel de la gestion(cf. le débat des primaires virant parfois à une réunion de comptables).

Comptables sur tout, sur les postes, les taux, les crédits, les prêts, les voix, les sondages, tout cela participe d’une seule et même logique, d’un même discours, de droite ou de gauche. Cela qu’il faudrait subvertir.

Si la politique a encore un sens, un avenir, une liberté d’agir face aux marchés… (où l’on voit que Papandréou faisant appel  au plus élémentaire acte démocratique, c’est bien le moins, est venu démontrer contre son gré combien était grande la soumission et la collaboration implicite des politiques et des marchés , d’ailleurs on l’a maintenant remplacé par un “technicien”, un gestionnaire, c’est tellement mieux qu’un politique! ).

*La dette envers Ségolène Royal est collective, dette du PS à son égard, mais aussi dette de la gauche toute entière et dette du pays.

François Hollande la dit “inspiratrice”, elle est pionnière et inspiratrice. C’est bien pourquoi, malgré l’ignorance sauvage des électeurs à son encontre, ayant inspiré pour une grande part l’orientation socialiste, il était légitime qu’elle en soit la garante et la porte-voix pour 2012. Voix multiples, tendances divergentes, pouvoir à deux têtes, cela sans doute ajoute une complexité  au sens de la campagne à venir,

Juste dire une dernière fois un mot de ce lachâge électoral, du “vote utile” (drôle de conception de l’utilité, utile à qui, à l’immobilisme?) :


Je dis et je répète ce que j’ai écrit souvent sur mon blog, et dont j’ai fait l’analyse au quotidien: - zappée jour après jour dans les media -écrasée par les sondages (oui, le chauffeur de taxi le soir retour de Solférino me dit qu’il avait voté Hollande parce qu’il était en tête dans les sondages, et combien m’ont dit ça!) -le poids de la défaite de 2007, son image associée à NS, – l’absence de l’appareil et des réseaux d’élus qui ont permis à deux premiers secrétaires de rester en lice, tout de même pour des primaires ouvertes c’est pas très ouvert! et – son indépendance d’esprit, sa vision anticipatrice, qui la rendent si attirante et si peu sécurisante pour le peuple pris dans son angoisse et son insécurité. Elle paie pour tout cela et pour encore bien d’autres choses, toute cette vérité historique cachée qui se fait jour maintenant, partout, presque obscène!  -”T.Legrand encore récemment sur France Inter analysait l’échec de SR par le manque de cohérence de ses positionnements !”. Je n’ai personnellement jamais trouvé Royal aussi claire que dans cette campagne! mais Th. Legrand franchement! L’avez-vous entendu toute cette période! et Pascale Clarke et France-Inter dans son ensemble, pire qu’une radio privée! Fourest à deux jours du premier tour ne la nomme pas dans sa liste de candidats, tout à l’avenant, tout le temps, je vous assure, il fallait s’accrocher pour supporter ce formatage incessant! – Pour le reste, la belle idée d’aller dans les quartiers était un grand risque, puisqu’ils ne sont pas allés voter (un euro c’est beaucoup d’argent pour une famille). -Last but not least, un article de R. Bacqué (Le Monde 6/7 nov.) éclaire assez bien les coulisses des primaires et le rôle d’EURO RSCG, agence de com. de DSK, auprès de Valls et de Montebourg; on ne s’étonnera plus des montées foudroyantes de Montebourg dans les sondages et dans les media; on pourra aisément comparer avec le militantisme artisanal et sans soutien médiatique des “petites mains” de Désirs d’Avenir, une autre politique encore.

“C’est de continuer sur votre ligne maitresse d’ordre juste et d’une union entre le patriotisme hérité de notre Révolution et l’universalisme hérité du socialisme , l’un et l’autre nécessaires…Vous avez subi l’injustice de ne pas être vraiment soutenue pour la précédente élection présidentielle ni pour la conduite du parti, mais c’est parce que vous avez été hors normes que vous avez subi l’échec. Comme a dit Nietzsche « tu périras par tes vertus ». Mais ne vous normalisez pas, l’avenir sera pour ce qui est aujourd’hui hors norme.” Voilà ce que lui disait Edgar Morin, le 16 octobre.

*Maintenant la vérité se fait jour sur 2007, 2008 Hollande,  Aubry, etc.., la responsabilité de chacun, sur l’effacement, sur l’empêchement permanent on pourrait dire (cf.encore récemment l’obstruction “fraternelle” à La Rochelle, quelle honte, quel irrrespect pour celle qui a rassemblé 17 millions de voix! Sans cesse cette femme est visée). Cela ne cesse pas et je ne pense pas que la malveillance soit soldée, elle concerne tellement de monde. Le PS ne fera pas l’économie d’une lecture franche de son passé. Et puis, que n’entend-on de partout! Parfois c’est sincère, parfois ça virerait à l’obscène, ces compliments, tous ces amis maintenant, ces hommages, ici Europe 1 conversation de journalistes: S.ROYAL A ETE D'UNE DIGNITE EXCEPTIONNELLE. (il est grand temps de faire les comptes et le bilan, sur les actifs toujours bénéficiaires de Ségolène Royal, avec et pour le peuple, jamais contre lui, et le PS a, pour ainsi dire avec Hollandede comme présidentiable perdu la prochaine élection présidentielle; Ségolène en la mettant dans une voie de garage pour la prochaine investiture.

Ce vieux PS, avec Hollande néolibéral ataché à la loi du Marché, nous fera vivre la continuité sans tenir compte des inpirations innovantes de la politique de Ségolène Royal. F.Hollande est de plus un conservateur, il ne prendra jamais une initiative pour changer le monde du XXIe siècle ... 

De ce qu’ils lui doivent tous le PS, toute ces concurents candidats qui ont eut la mal honnêteté de prendre pour leur campagne les mots, les phrases de Ségolène Royal pour leurs ambitions personnelles en tant que candidats de la primaire, mais qu'ils seraient bien incapables de mettre en application. J’espère qu’ils sauront tous se souvenir dans les temps à venir! En tout cas, pour ma part, je ne donnerai ma voix que contre un certain nombre d’engagements éthiques et propositionnels très précis, a un candidat réellement se positionnant pour une réelle politique de gauche, qui ne craindrait pas de reconnaître Ségolène Royal comme porteuse d'une autre politique, à un très important ministère. Je pense que Mélanchon est porteur de cette gauche qui replacera comme le désire S.Royal l'Homme au centre de notre société et non "L'Argent Roi" destructeur de notre Humanité.

*”Tendons la main à la france métissée. Il faut faire venir les quartiers populaires qui ne sont pas venus à la primaire.” Un des soucis permanents de Royal. Ne jamais non plus oublier ça, sauront-ils faire? C’est un défi à relever pour le PS , il y a risque de vote d’extrème-droite. Sauront-ils aussi se garder de leurs “amis”? S’entourer de garanties de probité, de communication sans compromission? Ne pas répéter les “vieux plis”?

 Tout cela  pour dire qu’il   nous manque cette voix claire combattive et déterminée. Il est plus que temps de parler haut et fort et clair face aux simulacres et aux mises en scènes actuelles; dire une réelle alternative, face au désordre du monde et à sa complexité (cf. Royal,  discours dénonçant les “désordres” à La Halle Freyssinet 22 octobre 2011). Pour ce faire encore faut-il en être soi-même convaincu, faut-il en avoir vraiment le désir “chevillé au corps”, ainsi que le disait Royal  à Villepinte, il y a quelques années; cette formule que tout le monde reprend à l’envi, on ne doute pas que pour elle, elle fasse vérité.  

Et le PS avec le frileux F.Hollande sans audace, néo libéral, sans Ségolène Royal, à un grand ministère, n'a aucune chance de gagner cette élection présidentielle. Un grand ministère de changement de système économique et social pour faire de la France un Pays d'entrepreneurs.... Un haut ministère développement économique pour un vrai changement de notre modèle social, risque de perdre cette présidentielle.

Dans l'Etat actuelle des choses, la France et le monde ont besoin d'une vraie gauche, avec un profond désir de renverser le capitalisme, d'amorcer un renouveau sans rigueur aucune qui, elle, n'a jamais été facteur d'économie politique, encore moins de croissance.

L'austérité que nous propose les dictateurs de l'Europe Sarkozy et Merkel nous mène droit vers un révolution, un conflit mondial, si on ne change pas notre modèle économique et social. Persister dans ce néolibéralisme financier nous entraîne dans un abîme des plus sombre. Pourquoi ces gouvernants nous impose t-il cette politique qui ne marche pas et qui nous a conduit dans cette crise qui est pire que celle de 1929 ?

J.L.Mélenchon est porteur d'une vraie gauche, capable aussi d'adopter dans son gouvernement à un Grand Ministère : Ségolène Royal, pour un grand changement en France qui serait ensuite adopté par l'Europe et le monde ...

Pour ma part pro ségolèniste je voterai à laprésidentielle de 2012, pour une gauche réelle, celle d'un Mélenchon compétent, ayant une grande expérience gouvernementale, comme ministre, député Européen, Sénateur. Son CV est plus copieux que celui de F.Hollande qui n'a rien d'attirant.

 


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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 06:48

  

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Le mot "libertaire" se centre sur l'autonomie des individus et des groupes, le mot "socialiste" sur l'amélioration de la société, le mot "communiste" sur la nécessité de la communauté fraternelle entre les humains. Mais les courants libertaires, socialistes, communistes sont devenus concurrents. Ces courants se sont trouvés aussi en antagonismes, dont certains sont devenus mortifères, depuis l'écrasement par un gouvernement social-démocrate allemand de la révolte spartakiste, jusqu'à l'élimination par le communisme soviétique des socialistes et anarchistes.

Les fronts populaires, les unions de la Résistance n'ont été que des moments éphémères. Et après la victoire socialiste de 1981, un baiser de la mort, dont François Mitterrand a été l'habilissime stratège, a asphyxié le Parti communiste.

Voilà pourquoi j'ai toujours combattu le lasclérosant et menteur de la gauche, tout en reconnaissant l'unité des sources et aspirations. Les aspirations à un monde meilleur se sont toujours fondées sur l'oeuvre de penseurs. Les Lumières de Voltaire et Diderot, jointes aux idées antagonistes de Rousseau, ont irrigué 1789. Marx a été le penseur formidable qui a inspiré à la fois la social-démocratie et le communisme, jusqu'à ce que la social-démocratie devienne réformiste. Proudhon a été l'inspirateur d'un socialisme non marxiste. Bakounine et Kropotkine ont été les inspirateurs des courants libertaires.

Ces auteurs nous sont nécessaires mais insuffisants pour penser notre monde. Nous sommes sommés d'entreprendre un gigantesque effort de repensée, qui puisse intégrer les innombrables connaissances dispersées et compartimentées, pour considérer notre situation et notre devenir dans notre Univers, dans la biosphère, dans notre Histoire.

Il faut penser notre ère planétaire qui a pris forme de globalisation dans l'unification techno-économique qui se développe à partir des années 1990. Le vaisseau spatial Terre est propulsé à une vitesse vertigineuse par les quatre moteurs incontrôlés science-technique-économie-profit. Cette course nous mène vers des périls croissants : turbulences crisiques et critiques d'une économie capitaliste déchaînée, dégradation de la biosphère qui est notre milieu vital, convulsions belliqueuses croissantes coïncidant avec la multiplication des armes de destruction massive, tous ces périls s'entre-développant les uns les autres.

Nous devons considérer que nous sommes présentement dans une phase régressive de notre histoire. Le "collapse" du communisme, qui fut une religion de salut terrestre, a été suivi par le retour irruptif des religions de salut céleste ; des nationalismes endormis sont entrés en virulence, des aspirations ethno-religieuses, pour accéder à l'Etat-nation, ont déclenché des guerres de sécession.

Considérons la grande régression européenne. D'abord relativisons-la, car ce fut un grand progrès que l'émancipation des nations soumises à l'URSS. Mais l'indépendance de ces nations a suscité un nationalisme étroit et xénophobe. Le déferlement de l'économie libérale a surexcité à la fois l'aspiration aux modes de vie et consommations occidentales et la nostalgie des sécurités de l'époque soviétique, tout en maintenant la haine de la Russie. Aussi les idées et les partis de gauche sont au degré zéro dans les ex-démocraties populaires.

A l'Ouest, ce n'est pas seulement la globalisation qui a balayé bien des acquis sociaux de l'après-guerre, en éliminant un grand nombre d'industries incapables de soutenir la concurrence asiatique, en provoquant les délocalisations éliminatrices d'emplois ; ce n'est pas seulement la course effrénée au rendement qui a "dégraissé" les entreprises en expulsant tant d'employés et ouvriers ; c'est aussi l'incapacité des partis censés représenter le monde populaire d'élaborer une politique qui réponde à ces défis. Le Parti communiste est devenu une étoile naine, les mouvements trotskistes, en dépit d'une juste dénonciation du capitalisme, sont incapables d'énoncer une alternative. Le Parti socialiste hésite entre son vieux langage et une "modernisation" censée être réaliste, alors que la modernité est en crise.

Plus grave encore est la disparition du peuple de gauche. Ce peuple, formé par la tradition issue de 1789, réactualisée par la IIIe République, a été cultivé aux idées humanistes par les instituteurs, par les écoles de formation socialistes, puis communistes, lesquelles enseignaient la fraternité internationaliste et l'aspiration à un monde meilleur. Le combat contre l'exploitation des travailleurs, l'accueil de l'immigré, la défense des faibles, le souci de la justice sociale, tout cela a nourri pendant un siècle le peuple de gauche, et la Résistance sous l'Occupation a régénéré le message.

Mais la dégradation de la mission de l'instituteur, la sclérose des partis de gauche, la décadence des syndicats ont cessé de nourrir d'idéologie émancipatrice un peuple de gauche dont les derniers représentants, âgés, vont disparaître. Reste la gauche bobo et la gauche caviar. Et alors racisme et xénophobie, qui chez les travailleurs votant à gauche ne s'exprimaient que dans le privé, rentrent dans la sphère politique et amènent à voter désormais Jean-Marie Le Pen. Une France réactionnaire reléguée au second rang au XXe siècle, sauf durant Vichy, arrive au premier rang, racornie, chauvine, souverainiste.

Edgar Morin

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 05:29
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    "Décision nationale et discipline locale"

    Nous prenons acte de la décision de la Commission nationale aux Elections du Parti Socialiste de réserver la 1ère circonscription de la Charente-Maritime, et de façon définitive à une femme.

    La venue de Ségolène Royal est un vrai sujet de fierté pour notre circonscription. La réputation de notre territoire, innovant, respectueux de l'environnement, haut lieu de l'histoire de France méritait bien une personnalité de cette envergure. C'est une véritable chance pour nous de voir La Rochelle et sa circonscription s'inscrire durablement en tête du peloton des territoires français qui comptent.

    Nous ne doutons pas qu'avec sa détermination, son expérience, son courage et son audace, Ségolène Royal saura hisser haut et défendre nos priorités.

    En se déterminant pour une femme, la Commission nationale a ainsi mis en accord les paroles et les actes conformément à la volonté du Parti Socialiste et de ses militants.

    Nous sommes fiers que La Rochelle soit une fois de plus pionnière en promouvant une femme à la suite de Maxime Bono, tel que lui-même le souhaitait.

    Très respectueux de la discipline du parti et dans le profond souci de l'unité impulsée à l'occasion des Primaires Citoyennes, nous porterons les candidats que le Parti Socialiste a désigné et désignera, pour gagner le plus largement possible non seulement l'élection présidentielle mais aussi les législatives.

    Nous espérons qu'en Charente-Maritime, sur d'autres circonscriptions, des talents nouveaux mais déjà reconnus émergent, fassent honneur aux électeurs, à la politique et nous conduisent à la victoire de la Gauche.

    Les membres du Conseil Fédéral :

    David Baudon, Françoise Mesnard, Jean-Pierre Mandroux, Mickaël Vallet, Régine Joly, Denis Leroy, Maryline Simoné, Christelle Claysac, Cyril Chappet, Eve Lalande, Jacky Dessed, Annie Chassain, Serge Auger, Patricl Crottereau, Christophe Boulle, Christine Entem, Daniel Giat, Evelyne Paquis, Margarita Sola, Didier Taupin, Marie-Sophie Bothorel, Maryse Martin, Dany Chevenon, Bernard Garreau, Thierry Jullien

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 05:27

Le Sommet du G20 s'est ouvert à Cannes en présence des principaux Chefs d'Etats et de Gouvernements de la planète.

A cette occasion, Ségolène Royal a tenu à publier sur sa page Facebook, un extrait de sa "Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions", publiée chez Plon début Septembre.

 

Voici cet extrait, qui revient sur la proposition de Ségolène Royal, de créer les Etats-Unis d'Europe :

 

Regardons les choses en face: le temps presse. Raison de plus pour ne pas baisser les bras mais pour rendre à la France, en 2012, les moyens de jouer, dans le contexte d’aujourd’hui, le rôle moteur que François Mitterrand voulut pour elle. A nous de redonner à l’Europe les moyens de peser et d’être au service de ses peuples et de leur bien-être, et non pas contre eux: ils s’agit de nous fixer une nouvelle frontière: construire, à terme, marche après marche ce que j’appelle, les Etats-Unis d’Europe. Je plaiderai et j’agirai inlassablement pour que la génération qui vient voit se lever ces "Etats-Unis d’Europe". Je l’ai dit, pour la première fois, le 27 Mai 2009 à Rezé, lors de la campagne pour les élections européennes avec ces mots qui traduisent une profonde ardeur à la tâche, laquelle ne faiblira pas: A vous les députés européens socialistes de décider que le moment est venu de créer les Etats-Unis d’Europe. Saisissez l’occasion, elle sera historique. N’écoutez pas ceux qui vous diraient que ce n’est pas votre mandat. Les délégués des Etats généraux n’avaient pas reçu non plus le mandat de décréter les droits de l’homme.

N’hésitez pas à faire rentrer l’Europe dans l’histoire.

Appelez les parlements nationaux en renfort: ils vous rejoindront. Appelez les peuples en soutien: ils convergeront. Des obstacles, vous en aurez. Les forces de l’argent vous barreront le chemin. Mais si vous trébuchez, relevez-vous. Reprenez votre souffle pour continuer l’effort jusqu’à la ligne d’arrivée. Ce jour-là, écoutez le tumulte des places et des rues, la joie et la fête, un langage qui se passe de traduction, le langage des peuples unis. Ce jour-là, vous proclamerez les Etats-Unis d’Europe. Et si ce n’est pas ce jour-là, ce sera le lendemain, et si ce n’est pas le lendemain, remettez-vous au combat et à l’ouvrage.

Mais ce jour viendra. Sinon, l’alternative nous la connaissons parfaitement. Et il n’y aura pas d’échappatoire lorsqu’il faudra dresser les bilans: ou l’Europe marchera vers l’unité politique, ou elle se disloquera dans les nationalismes. "Le nationalisme c’est la guerre". On ne veut pas de la guerre économique de tous contre tous, où l’homme devient un loup pour l’homme. A l’opposé, nous les connaissons, les ciments politiques des Etats-Unis d’Europe: la justice sociale au service de l’efficacité économique, la démocratie exemplaire, le combat écologique, les libertés. Les socialistes se sont donné la mission de l’Europe unie, sociale et humaniste. C’est aux socialistes, fidèles à leur promesse, de préparer le grand destin politique qui attend les peuples du continent et c’est à nous de le commencer dans le futur parle ment européen. Vous aurez, futurs députés européens, mandatés par les peuples impatients, une grande responsabilité.

Nous vous regarderons, nous vous soutiendrons.


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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 05:00

 

 

 

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PAPANDREOU ENFIN UN GOUVERNANT DE LA ZONE EURO QUI DEMANDE L'AVIS DE SON PEUPLE

 

Séisme en zone euro après l'annonce d'un référendum en Grèce

La zone euro a brutalement replongé dans l'instabililité mardi après l'annonce surprise d'un référendum en Grèce, un coup de poker qui menace le plan de sauvetage sur lequel les partenaires européens d'Athènes s'étaient laborieusement mis d'accord la semaine dernière.

 
Photographe : Louisa Gouliamaki :: Le Premier ministre grec George Papandreou arrive pour une réunion au Parlement à Athènes, le 1er novembre 2011

Stupeur et indignation dominaient les réactions en Europe et dans le monde à l'annonce surprise, lundi soir, de ce référendum sur le plan de sauvetage par le Premier ministre grec Georges Papandréou. L'agence de notation Fitch a averti qu'un "non" des électeurs grecs menacerait la viabilité de toute la zone euro

Le président Nicolas Sarkozy s'est entretenu par téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, à deux jours d'un sommet du G20 à Cannes (sud de la France) au cours duquel la zone euro espérait obtenir le soutien des autres grandes puissances à ses efforts pour sauver la Grèce.


Paris et Berlin sont "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce, a indiqué la présidence française après cet entretien.


Les dirigeants allemand et français, ainsi que ceux de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, se réuniront dès mercredi à Cannes, avant de rencontrer M. Papandréou.


En zone euro, toutes les Bourses ont dévissé, les actions des banques subissant une descente aux enfers. A la clôture, Paris a lâché 5,38%, Francfort 5%, Milan 6,80%, Madrid 4,19%. Athènes a plongé de 6,92%.M. Sarkozy et ses principaux ministres tenaient une réunion de crise mardi dans l'après-midi à Paris.


Londres a terminé sur un recul de 2,21%, Wall Street creusait ses pertes à la mi-journée, et l'euro se dépréciait fortement face au dollar.


coup de poker de M. Papandréou a "pris les marchés par surprise et les a choqués", a estimé à Paris la société de courtage IG Market.


L'Italie, de plus en plus dans le collimateur des marchés, a vu ses taux sur le marché de la dette s'envoler.

"Je ne peux pas exclure" une faillite de la Grèce en cas de non au référendum, a prévenu le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe. Il a confirmé que M. Papandréou avait "pris sa décision sans en informer ses collègues européens".

Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a comparé le référendum à "un coup de dés". "Si cela échoue ce sera le bazar!", a-t-il averti.

Il s'agira d'un "référendum sur l'appartenance de la Grèce à la zone euro", a analysé le ministre finlandais des Affaires européennes, Alexander Stubb.

A Bruxelles, les présidents de l'UE Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne José Manuel Barroso, ont néanmoins dit avoir "pleine confiance" dans le respect par la Grèce de ses engagements à l'égard de la zone euro.

Dans un communiqué commun, les deux principaux dirigeants de l'UE ont estimé que le plan conclu à l'arraché dans la nuit du 26 au 27 octobre à Bruxelles, qui prévoit une recapitalisation des banques européennes afin qu'elles puissent réduire de 50% leurs créances sur la Grèce, était "le meilleur" pour Athènes.

L'Institut de la finance internationale (IIF), qui représente les grandes banques du monde, a fait savoir pour sa part qu'il s'en tenait à l'accord de Bruxelles et "réaffirmé son intention d'aller de l'avant".

Le référendum en Grèce devrait avoir lieu en janvier et sera le premier depuis celui qui avait aboli la monarchie en 1974. L'annonce a fragilisé davantage le gouvernement Papandréou, qui va demander la confiance du Parlement lors d'un vote vendredi.

La fronde de deux parlementaires socialistes, dont l'une a réclamé un gouvernement "de salut national" pour garantir l'exécution du plan de sauvetage, a réduit à 152 sur 300 le nombre de députés acquis à M. Papandréou.

Le Premier ministre grec, qui s'est entretenu avec Mme Merkel mardi matin, a réaffirmé que le référendum allait "renforcer le pays dans la zone euro". Il devait présider en fin d'après-midi un conseil ministériel de crise.

Le politologue grec Ilias Nikolapopoulos l'a accusé d'avoir pris une décision potentiellement "suicidaire pour le pays".

"Que va-t-il se passer si le peuple dit +non+? Le risque est que la communauté internationale coupe l'arrivée d'argent et que le pays finisse par quitter l'euro", après avoir fait défaut, a commenté à Francfort Christoph Weil, analyste de Commerzbank.

Mais pour la plupart des analystes grecs, M. Papandréou n'avait pas le choix, contraint de trouver une issue sur le plan intérieur face au refus catégorique de l'opposition de lui prêter main forte et à une contestation sociale généralisée.

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 08:31

 TOUT LE MONDE TRAVAILLERA TRES LONGTEMPS EN EMPLOI PRECAIRE, EN ONT  DECIDE SARKOZY ET MERKEL ... 

 

L'UE promet de mettre les européennes au travail plus longtemps avec des contrats précaires Rapport Bauer (PPE) A7-0294/2011 (non-législatif- initiative du Parlement)

Positif

- Dénonce la "persistance de conceptions stéréotypées des rôles de chaque sexe" (mais n'échappe pas à ces conceptions stéréotypées lui même dans le texte….)
- Dénonce la discrimination contre les "personnes âgées" (55 à 64 ans voire plus à la lecture du texte) sur le marché du travail
- Dénonce les inégalités salariales femmes-hommes
- Prône le renforcement des soins de santé préventifs
- Prône la lutte contre les violences faites aux femmes

Négatif

- Se revendique de la stratégie Europe 2020 (suite de la stratégie de Lisbonne)
- Prône l'augmentation de la durée de la vie active
- Considère que la population en âge de travailler correspond à la tranche des 20 à 64 ans
- Ne définit pas qui sont les "femmes âgées" mais considère généralement dans le texte que les femmes "âgées de 55 à 64 ans" sont le cœur du problème et celles qu'il faut mettre au travail
- Explique que "les femmes âgées (comprendre donc de 55 à 64 ans) décident souvent de travailler à temps partiel" (à cet âge là, dans la plupart des métier, c'est une nécessité, pas une décision et, dans la plupart des cas, la décision est celle du patron!)
- Ne s'intéresse qu'aux "comptes personnels de régime de pensions" (pension par capitalisation) et pas du tout au système de retraite par répartition qui pourtant, n'en déplaise aux eurocrates, n'est pas mort!
- Pour répondre aux besoins des personnes âgées, demande aux Etats de prendre des mesures "notamment en soutenant les ONG"! Et des services publics garants de ces services pour tou-te-s?
- Demande de "mettre un terme à la pratique de la mise en retraite obligatoire"
- Se contente d'"inviter" les Etats à prendre des mesures pour "promouvoir" (et non mettre en place) l'égalité salariale

Discutable

- demande l'extension aux grands parents du congé parental… (Évidemment, plus on met les gens à la retraite tard moins ils peuvent aider leurs enfants et plus ce genre de mesures se créent….)

J'ai voté contre ce texte.

Voici mon explication de vote:

Sous couvert de lutte contre les discriminations et les violences, il s'agit ici d'obliger toutes les femmes européennes à travailler jusqu'à 64 ans. Avec des contrats précaires s'il le faut. Au passage on avalise aussi la retraite par capitalisation et l'abandon des services aux personnes âgées aux ONG. Je vote contre ce texte.

 

 

 

Exporter plus pour gagner plus sur le dos des plus pauvres Rapport Jadot (Verts/ALE) A7-0364/2010 (législatif- codécison vote final)

De quoi parle-t-on?

- Les crédits à l'exportation bénéficiant d'un soutien public?

Les organismes de crédit à l'exportation sont des organismes publics ou privés qui agissent pour le compte d'un Etat. Les Etats consentent des crédits à l'exportation bénéficiant d'un soutien public par leur intermédiaire.
Le but: aider les exportateurs nationaux à faire face à la concurrence sur les marchés étrangers en assurant les risquent pris par eux et en accordant des crédits à des acheteurs étrangers.

- De quels soutiens financiers parle-t-on?

- garantie ou assurance des crédits à l'exportation
- crédit/financement direct et refinancement
- soutien de taux d'intérêt

Depuis1978, ces crédits à l'exportation sont encadrés par une Convention de l'OCDE

En 1978, au sein de l'OCDE, la Communauté européenne a signé une Convention non contraignante ("Gentleman's Agreement") avec l'Australie, le Canada, la Corée, les États-Unis, le Japon, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Suisse.

Cet "arrangement" (c'est ainsi qu'on l'appelle) à durée indéterminée a pour but d'organiser des "règles de jeu uniformes en matière de soutien public" pour "encouragerune concurrence entre exportateurs qui soit fondée sur la qualité et le prix plutôt que sur les conditions financières les plus favorables qui bénéficient d'un soutien public".

—– Il permet d'éviter que les Etats parties à l'arrangement ne fassent jouer les crédits à l'exportation pour se concurrencer "déloyalement" entre eux

—– Il permet aussi aux Etats parties d'aider leurs exportateurs nationaux face aux Etats non parties à la Convention… (Seuls les crédits ou assurances à l'exportation non conforme à l'"arrangement" seront considérés comme une subvention par l'OMC. De fait les Etats partie à l' "arrangement" respectent pour faire fi de la règle de l'OMC permettant à un Etat de porter plainte contre une subvention ayant un effet défavorable sur ses intérêts)

—- Il permet encore aux Etats parties d'octroyer des crédits à l'exportation à des emprunteurs publics des pays dits "en développement" (eux-mêmes victimes des exportations européennes, et aggravent ainsi la dette de ces Etats)

Que propose la Commission?

Elle propose de transcrire le texte actualisé de cette convention dans le droit communautaire.

- Quelles limitations sont apportées par l'"arrangement"?

- fixation d'acomptes-planchers
- fixation de délais maximums de remboursement
- fixation de taux d'intérêt planchers ne faussant pas la concurrence
- restrictions à l'octroi de crédits d'aide liée (qui suppose une contrepartie de l'Etat aidé envers l'Etat donateur: passation de marchés)
- fixation de plafonds d'assurance/garanties (pas plus de 85% du montant du contrat d'exportation de biens et services d'un pays tiers et pas plus de 100% du montant d'un contrat d'exportation national)

- Comment ça marche?

Tout cela fonctionne par des procédures de notification préalable (au moins dix jours avant le début de l'engagement) ou immédiate (selon les cas) à tous les autres participants des modalités et conditions qu'un Etat participant se propose d'appliquer.

Si un Etat participant pense que les modalités et conditions financières offertes par le participant auteur de la notification sont plus généreuses que celles qui sont visées dans l'arrangement, il en informe l'OCDE; celle-ci publie l'information et une consultation se met en place entre les Etats. En attendant les modalités et conditions financières bénéficiant d'un soutien public ne prennent pas effet.

Rappelons que le but est de toujours s'aligner sur ce qui favorise le plus la concurrence.

- A quoi cet arrangement s'applique-t-il?

La seule précision qui soit clairement apportée c'est qu'il "ne s'applique pas aux exportations de matériel militaire ni de produits agricoles".

Des accords sectoriels ont été passés entre certains des Etats parties à l'"arrangement":
- pour les navires (participants : UE, Australie, Corée, Japon et Norvège)
- pour les centrales nucléaires et les projets dans les domaines des énergies renouvelables et des ressources en eau (participants : UE, Australie, Canada, Communauté européenne, Corée, États-Unis, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande et Suisse)
- pour les aéronefs civils (participants : UE, Australie, Brésil, Canada, Corée, États-Unis, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande et Suisse)

Non seulement ces gouvernements discutent entre eux de normes qui affectent d'autres Etats (lesquels sont classifiés en fonction du risque à leur faire crédit etc), mais pour les critères sociaux, écologiques et de paix on repassera…

L'exposé des motifs de Yannick Jadot

Positif

- dénonce le fait que les organismes de crédit à l'exportation servent à financer et assurer des projets de façon en fait totalement opaque
- dénonce le fait que ces projets sont souvent les plus polluants
- dénonce le fait que l'"arrangement" de l'OCDE " ne contient pas de normes minimales pour le calcul des risques sociaux et environnementaux"
- demande que la notification des calculs des risques sociaux et environnementaux devienne obligatoire

Négatif

- s'inquiète des distorsions de concurrence dès l'entrée en matière
- Estime que l'"arrangement" fournit "l'ensemble de règles communes le plus important" quand il le compare aux règles de l'OMC. Pas un mot par contre sur les conséquences du fait que ces soutiens financiers ne soient pas considérés comme des subventions

Que proposait le rapport Jadot dans sa version d'Avril 2011?

Il consiste en une série d'amendements adoptés par le Parlement européen en séance plénière

Positif

- rappelle qu'il faut viser à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30% en 2020 (40% selon le GIEC) et de 95%en 2050 (conforme aux préconisations du GIEC)
- demande que les crédits et assurances octroyés soient "assortis d'une évaluation des incidences sociales et environnementales"
- insiste lourdement sur la nécessité de la transparence (mais c'est pour " garantir des conditions de concurrence égales pour les États membres")
- demande aux organismes de crédit à l'exportation de "tenir dûment compte du fait que le soutien officiel accordé au titre des crédits à l'exportation pourrait bien contribuer, à moyen et long terme, à aggraver le déficit public de leur État membre, en raison notamment du risque accru de défaut de remboursement de la dette imputable à la crise financière"

Négatif

-souligne que " la dette de crédit à l'exportation constitue l'essentiel de la dette publique des pays en développement" mais n'en tire aucune conséquence…
- indique clairement que l'idée est de mettre en place, via ce système, des normes mondiales permettant une "concurrence équitable dans le commerce mondial"
- s'inquiète du fait que les Etats non parties à l'arrangement, notamment les pays émergents (cités) ne puissent de ce fait "bénéficier d'un avantage injuste" vis-à-vis des Etats parties à l'arrangement
- veut qu'un maximum de pays rejoignent l'OCDE et l'arrangement (et donc leur imposer les normes de l'OCDE chantre du libéralisme regroupant 34 Etats quand l'ONU en compte 192…)
- demande que "les entreprises autres que les PME qui bénéficient des crédits à l'exportation publient des comptes financiers par pays" mais ne demande pas à ce que de telles aides ne soient pas données par les Etats à de grosses multinationales européennes

Quel amendement est maintenant proposé au rapport?

L'amendement 24 est un nouvel amendement annulant tous les autres. Il a été négocié entre la commission parlementaire du commerce international, le Conseil et la Commission européenne.
Modifications:
-il n'y a plus mention du fait que les crédits et assur ances octroyés soient "assortis d'une évaluation des incidences sociales et environnementales"
-il n'y a plus mention de la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30% en 2020 (40% selon le GIEC) et de 95%en 2050 (conforme aux préconisations du GIEC)
-il n'est plus demandé aux organismes de crédit à l'exportation de "tenir dûment compte du fait que le soutien officiel accordé au titre des crédits à l'exportation pourrait bien contribuer, à moyen et long terme, à aggraver le déficit public de leur État membre, en raison notamment du risque accru de défaut de remboursement de la dette imputable à la crise financière"
-Les demandes de transparence sont beaucoup moins appuyées
-Ne propose plus aux autres Etats de rejoindre l'OCDE

J'ai voté contre ce texte.

Voici mon explication de vote:

Les quelques rares avancées obtenues lors du précédent vote sont minimisées voire éliminées dans l'amendement de compromis adopté par la commission du commerce international. Exit la réduction des émissions de gaz à effet de serre conformes aux préconisations du GIEC. Exit l'évaluation des conséquences sociales et environnementales des projets crédités ou assurés par les Etats. Toujours la même logique du tout export et de la concurrence libre et non faussée. La relocalisation de l'économie, nécessaire à la survie de notre écosystème et à la souveraineté alimentaire, est bien loin.

Je vote contre.

 

J.MELENCHON

 

 

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 05:27

 

Le « petit garçon », comme l'avait qualifié le journaliste Poivre d'Arvoir en 2007, était de retour. Certes, il maîtrise mieux ses nerfs mais l'impatience et le narcissisme sont intactes. Ces derniers jours, il était enragé d'être incompris.

Nicolas Sarkozy avait besoin de nous montrer qu'il était le Boss, le Patron, le Capitaine. Cette semaine, la 234ème depuis son élection à l'Elysée, fut exemplaire de cette tentative de reconquête.

Le spectacle fut au rendez-vous, avec un sommet de crise et forcément nocturne, puis de la pédagogie télévisée sur-mesure le lendemain.

Nous n'avons rien compris. Sarkozy n'est pas candidat.
Nicolas Sarkozy est évidemment candidat à sa rélection. Il n'ose pas nous le dire. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel serait obligé de comptabiliser ses prises de paroles dans le quota radiotélévisé de l'UMP. Hypocrite jusqu'en février prochain, notre Monarque laisse donc ses sbires s'exprimer. En petit comité, il peaufine ses arguments contre le candidat socialiste. « Il n'y a pas de France de Hollande (sic), alors qu'il y avait une France d'Aubry, un peu aigrie, revendicative, fonctionnarisée » aurait-il déclaré lundi dernierl. Il a même « sa campagne dans la tête », « comme Balzac, qui préparait le plan détaillé de ses romans avant d'écrire ». Ses conseillers invoquent régulièrement l'exemple de François Mitterrand en 1988, entré tardivement en campagne. On commande aussi régulièrement des sondages, comme ce dernier, « qualitatif», sur comment mieux comprendre et séduire l'électorat parti au Front national. Nicolas Sarkozy dépense l'argent des contribuables pour une cause qui n'est que la sienne, sa survie après le 6 mai prochain. 


Nous n'avons rien compris. Sarkozy était notre sauveur.
Des jours durant, ses conseillers ont travaillé les médias et l'opinion sur un improbable sommet européen de la dernière chance. Sans accord européen, nous allions tous disparaître, le monde allait sombrer. Ce serait la faillite générale, la confrontation tous azimuts et pourquoi pas la guerre. Rappelez-vous 1929 ! Jeudi soir, 24 heures après les faits, Sarkozy n'avait pas de termes assez forts et anxiogènes devant les deux journalistes ébahis qu'il avait choisis pour expliquer combien nous avions frôlé la catastrophe: 

Il ne ressemblait pas à un Sauveur. Assis derrière un bureau vide et sans tiroir, Sarkozy contrôlait mal ses tics. Il se penchait à répétition, agitait ses mains, haussait les sourcils en cascade. On mesurait combien il devait prendre sur lui, forcer le sourire et garder sa hargne. Il voulait être C-R-É-D-I-B-L-E. 

Sarkozy était notre SauveurLes Bourses étaient d'accord. La fin de semaine fut faste


Nous n'avons rien compris. Il n'y avait pas que la Grèce. 
En juillet dernier, le « plan de l'avant-dernière chance » portait le Fond Européen de Stabilité Financière à 440 milliards d'euros, pour sauver une Grèce surendettée à 350 milliards. Il fallut attendre 3 mois pour que l'opération soit ratifiée dans chacun des 17 Etats membres de la zone euro. Le pseudo-leadership franco-allemand ne s'était pas pressé alors qu'il y avait urgence. Sarkozy était même parti en vacances. Il avait fini par revenir deux fois au mois d'août, dérangé entre deux ballades à vélo au Cap Nègre.

Depuis une semaine déjà, les tractations franco-allemandes s'étaient enlisées. Le sommet de dimanche fut reporté à mercredi. En fait, il ne s'agissait plus simplement de sauver  la Grèce mais aussi l'Italie. Le roitelet italien du « Bunga Bunga » ne tenait pas ses promesses de rigueur. Il fut même moqué publiquement dimanche par Sarkozy et Merkel. La scène était indécente. 

Berlusconi parle beaucoup mais agit peu, cela vous rappelle-t-il quelqu'un ?

En France, Nicolas Sarkozy craignait pour son Triple A. Jeudi soir à la télévision, aucun des deux journalistes n'osa l'interroger sur les doutes de l'agence Moody's à propos de la France. A Paris, les députés UMP se chamaillaient sur les rabots de niches fiscales et autres augmentations d'impôts. Ils votèrent le gel des prestations familiales jusqu'en avril prochain. Depuis 2007, Sarkozy a créé une bonne trentaine de taxes nouvelles. Formidable ! Certains UMPistes ont quelques doutes. Vendredi, Xavier Bertrand, le ministre du travail, avait lâché sur la réduction des indemnités journalières. Mercredi, il avait tenté d'expliqué que les entreprises compenseraient via leurs mutuelles. Funeste arnaque.  

Nous avions trop compris. Les banques étaient encore sur son chemin. 
Il était énervé, le Nicolas. Mercredi soir, le lobby bancaire a failli lui pourrir son sommet européen. Il fallut attendre 4 heures du matin pour faire une conférence de presse improbable. Les banques créditrices ne voulaient pas supporter seules et sans garantie l'effacement de la moitié de la dette grecque décidé par les dirigeants de l'eurozone (106 milliards d'euros). L'Europe est allée chercher la Chine à la rescousse, pour porter son FESF à 1.000 milliards d'euros de prêts et garanties. La quote-part française sera de 100 milliards, cinq points de PIB, rien que cela. Et Sarkozy nous promit qu'avec les banques, cette fois-ci, les « bonus et rémunérations invraisemblables », c'était « terminé». La Banque de France interdira-t-elle enfin aux banques de distribuer des dividendes ?

Sarkozy nous enfume, mais nous le savons. Quatre ans que cela dure. 

Jeudi soir, Nicolas Sarkozy joua donc au professeur à la télévision. Ce Sarko-Show fut un croisement de C'est Pas Sorcier et Combien ça coûte. Il avait mobilisé deux chaînes de télévision (TF1 et France 2), pour une heure et 15 minutes d'explications, de leçons et d'agacements publics. Face à lui, deux intervieweurs choisis par l'Elysée qui ne maîtrisaient pas leur sujet, Yves Calvi et Jean-Pierre Pernault. Quelques blogueurs politiques leur avaient préparé les questions qui fâchent, mais elles furent rarement posées. Calvi et Pernault ne relancèrent jamais quand Sarko répondait à côté. Notre Monarque ne voulait parler que son rôle de sauveur du monde, et de rien d'autres. Douze millions de personnes regardèrent l'émission, un score moyen pour les deux chaînes. Le public, d'après Médiamétrie, était essentiellement masculin et âgé. Comme dirait Jean-François Copé, quelque 54 millions de Français n'ont pas regardé Sarkozy jeudi soir

Nous avions trop compris. Sarkozy avait un problème de crédibilité. 
De cette heure et 15 minutes de monologue, on retint surtout que Sarkozy avait la trouille de son bilan. Il n'évoqua pas le chômage. Ce fut heureux. Les dernières statistiques, publiées trois jours avant, montraient combien la situation était grave. Il ne parla non plus des 500 milliards d'euros de dette publique supplémentaire de son quinquennat. Il loua la fiscalité allemande, son grand dada depuis deux ans, mais qu'a-t-il fait depuis 5 ans ?


Il resta également bien évasif sur quelques points toujours obscurs du plan européen: quelles contre-parties avait-il lâché aux banques et à la Chine ? Car la Chine, la plus grande dictature du monde, est devenue le premier créancier d'Etats imprévoyants. A force de simplifier le débat, Sarkozy omit de dévoiler quelques croustillants détails de l'accord européen, comme celui-ci: dorénavant, chaque gouvernement de l'Union devra consulter ses voisins et la Commission «avant l’adoption de quelque réforme majeure économique ou budgétaire pouvant avoir un impact sur le reste de la zone euro ».

Nous avions trop compris. Sarkozy racontait n'importe quoi.
Les seules annonces furent le relèvement partiel de la TVA et l'abaissement de la prévision de croissance pour 2012. Avec quelques semaines de retard, le Monarque se ralliait au consensus général. Mais le Monarque reporta à plus tard les détails de l'inévitable seconde tranche d'austérité de 6 à 8 milliards d'euros. Courageux ... mais pas téméraire.

Notre Monarque « extrapola » souvent jusqu'à mentir. Ainsi sur les retraites, Sarkozy nous promit que « sa » réforme rapporterait 24 milliards d'euros chaque année au budget du pays. 24 milliards, c'est l'extrapolation gouvernementale ... dans 15 ans ! 

Sa rage sourde d'être incompris l'égarait. Il bafouilla une improbable explication sur les raisons de nos tourments. C'était la faute ... aux socialistes, avec leur fich passage à la retraite à 60 ans à l'aube des années 80 (« Invraisemblable » !) et leurs 35 heures vingt ans plus tard (Une « folie» !). Le même Sarkozy accusa les excès de la finance mondiale et la crise internationale tout en rappelant que la France depuis 2008 avait moins souffert que la plupart de ses voisins. Que fallait-il comprendre ? Que François Mitterrand et Lionel Jospin étaient responsables de la crise mondiale depuis 2008 ? Ou que le modèle social français nous avait protégé mieux qu'ailleurs ?

Ce jeudi soir devant le posteon a bien rigolé

C'était la faute des autres.

Quelle semaine ! 

Ami sarkozyste, où es-tu ? 

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 07:02

SAUVÉ ?

Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Silvio Berlusconi | Montage Le Post d'après Star Wars

Vers 4 h du matin à Bruxelles, aujourd'hui, les 17 dirigeants européens de la zone euro ont finalement réussi à se mettre d'accord... Après une dizaine d'heures de négociations. Alors, les Européens sont-ils sauvés ? 

Petit tour des accords et décisions prises dans la nuit de mercredi à jeudi.

1 - La moitié des dettes grecques effacées

50 % de l'ardoise grecque effacée, Athène peut souffler. C'était la condition sine qua non, comme le rappelle Europe 1pour permettre à la Grèce de se sortir de la crise dans laquelle elle s'enfonce.  

Mais comment ces dettes ont été effacées ? Un simple coup de baguette magique et hop ? Presque. 

Concrètement, ce sont les banques qui ont accepté de s'asseoir sur la moitié de ce que la Grèce leur doit, un effort appréciable. La dette grecque a donc été allégée de 100 milliards d'euros. 

Problème : Les banques vont donc souffrir de ces pertes et vont devoir réduire leurs bilans, ce qui vont les fragiliser. 

On imagine les négociations : "Très dures", selon le Premier ministre grec. Mais Georges Papandréou est tout de même soulagé et a déclaré qu'"une nouvelle ère" s'est ouverte pour son pays.

Pour Sarkozy, il ne s'agissait pas de négociations. Le président Français a déclaré que "Angela Merkel et moi avons été au contact des représentants des banquiers, non pas pour négocier mais pour les informer des décisions des 17". Ah...

2 - De l'argent pour les banques

En échange de l'effort demandé au secteur bancaire de la Grèce, un accord a été trouvé pour recapitaliser les banques qui en auraient besoin, explique Le Parisien. 

Les besoins ont été chiffrés à 106 milliards d'euros par l'Autorité bancaire européenne, dont 30 milliards pour la Grèce, 26 pour l'Espagne, 15 pour l'Italie et 8 pour la France. Le FMI a lui-même parlé de 200 milliards d'euros, selon France Info.

3 - Le Fonds européen de stabilité financière augmenté à 1.000 milliards d'euros


Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), mis en place pour venir en aide aux pays n'arrivant plus à emprunter de l'argent, va être augmenté à 1.000 milliards d'euros. 

Mais d'où vient tout cet argent ? En fait, cette augmentation est théorique, l'argent n'existe pas encore, il sera créé seulement si des pays, comme l'Italie par exemple, en ont besoin. 

C'est de l'argent "anti-peur", de l'argent pour rassurer les marchés financiers, les agences de notations et les investisseurs.

4 - L'Italie, justement, mise sous pression

Si la Grèce, croulant sous sa propre dette, est une épine dans le pied européen, une crise italienne serait l'équivalent d'une amputation. Confronté à d'importants déficits, le pays dirigé par Silvio Berlusconi a donné des gages sur sa discipline budgétaire.

Après un premier accord sur les retraites, l'Italie a cette fois promis, avec une série de mesures, de limiter son déficit, assouplir son marché du travail et multiplier les mesures de soutien à la croissance.

Des accords de façade ? 

Si ces décisions sont évidemment rassurantes pour les marchés et les créanciers (le CAC 40 est à +3,50 % ce matin), elles ne règlent pas forcément les problèmes de fond de la crise de la dette européenne.

Selon le communiqué final, les pays de la zone euro se sont tous engagés à adopter, d'ici la fin 2012, des règles d'or budgétaires pour un retour à l'équilibre des fonds publics.

Que la force soit avec nous ?
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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 10:12

 

Quand le directeur-adjoint du Figaro traite Ségolène Royal avec agressivité et mépris

 

Elle n'est plus la, mais elle les intrigue toujours autant ! Mais voilà c'est une femme debout courageuse, qui dès sa convalescence passée, se remet au travail, au service du peuple, de la nation, de celui qui gouvernera la France en 2012.

 

Le PS, le sait, ils ne pourra gouverner sans elle si il veut gouverner autrement, déployer un autre système, un autre modèle social, qui sauverait à lui seul, la France mais aussi l'Europe de la crise, qui perdurera tant que rien ne change ...

 

 

Titré « Royal au bar, Royal au comptoir ! », Yves Thréard, le directeur-adjoint de la rédaction du Figaro publie un article sur son blog consacré à Ségolène Royal d'une agressivité et d'un mépris rare. Qu'est qui vaut à Ségolène Royal cette diatribe de 240 mots? Ségolène Royal a annoncé qu'elle allait à l'avenir se consacrer au travail législatif national et donc se présenter aux législatives dans sa région, à La Rochelle. En effet, le vote des militants PS pour les investitures aux législatives aura lieu dans un mois.
Et répondant aux questions des journalistes, Ségolène Royal a confié que « proposition lui avait été faite par Martine Aubry et François Hollande » de devenir présidente de l'Assemblée nationale".

Mais voilà qui est trop pour l'UMP et Le Figaro. Et Yves Thréard d'enchainer les mots doux à propos de celle qu'il se permet d'appeler « Ségolène » : « suffisante », « se croit tout permis », « capricieuse », « imprévisible », « incontrôlable », « semeuse de zizanie », « maligne ». N'en jeter plus ... 

Yves Thréard est donc devenu l'attaché de presse de l'UMP et de Xavier Bertrand. On croirait lire au mot près les éléments de langages concoctés par l'équipe de Jean-François Copé. Ils se sont d'ailleurs relayés toute la journée de mardi toujours plus agressifs et méprisants au point que le député PS Guillaume Garot et Najat Vallaud-Belkacem ont estimé que ces "propos malveillants et agressifs de Xavier Bertrand, Dominique Bussereau, Roger Karoutchi et Jean-Pierre Raffarin" révélaient "une fébrilité de la droite qui se doute en effet que la majorité à l'Assemblée nationale peut changer en 2012".
"La droite doit cesser de penser qu'elle est propriétaire à vie des mandats qu'elle détient", ont-ils ajouté, en faisant valoir que "faire acte de candidature devant les électeurs c'est l'essence même de la démocratie". "Et c'est ce que fera Ségolène Royal comme tous les candidats aux législatives. Elle assume sa volonté de servir le pays", ont poursuivi les deux porte-parole.

Rien d'anormal en effet à ce que la gauche qui entend gouverner le pays en 2012 se prépare sérieusement à le faire et définisse donc qui peut être le meilleur aux différentes fonctions et postes de commande du pays. C'est un minimum.

Alors « imprévisible » Ségolène Royal ? Peut être pour la droite avait déjà prévu sa fin et qui voyait déjà le champ libre, pensant que la candidate à l'élection présidentielle ne se relèverait pas de son échec à la primaire citoyenne.

On peut comprendre leur frustration, leur déception. Ils voyaient la primaire citoyenne se transformer en pugilat. Ils espéraient voir Ségolène Royal en « semeuse de zizanie » comme l'écrit Yves Thréard et surtout ils se voyaient déjà débarrassés d'une femme politique qui fait front et n'hésite pas à porter le fer contre une droite qui a mis le pays en coupe réglée.

Mais ils sont comme cela à droite. Héritiers de l'aristocratie et de l'oligarchie des grandes familles, ils pensent pouvoir être les seuls à savoir qui a la carrure pour présider la France ou encore qui peut se présenter devant le suffrage universel. Malgré leurs échecs flagrants, et la gestion de la crise européenne que l'on nous disait réglée cet été n'en est que le dernier avatar, malgré cette désastreuse faillite, la droite conserve toujours la même morgue. Ils sont comme cela à droite. Ils ne tolèrent la gauche que lorsqu'elle fait profil bas.

Le fondateur du Monde, Hubert Beuve-Méry disait du journalisme qu'il était le contact et la distance. Il faut croire qu'Yves Thréard a aboli toute distance avec l'UMP au point de débiter leurs éléments de langages sur son blog. On ne saurait donc trop recommander à Yves Thréard de clarifier sa position et prendre, si ce n'est déjà fait, sa carte à l'UMP. Et au Figaro d'apposer sur son site le logo de l'UMP. 
Tout serait plus clair et plus honnête.
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